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COVID-19 : L’immunité naturelle dure jusqu’à 10 mois

Actualité publiée il y a 3 années 5 mois 1 semaine
The Lancet Healthy Longevity
L'immunité naturelle pourrait durer jusqu'à 10 mois (Visuel Adobe Stock 3888806993)

Cette recherche de l’University College London, publiée dans le Lancet Healthy Longevity, estime que l’immunité naturelle peut durer jusqu'à 10 mois. En d’autres termes, le risque d'être réinfecté par le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, est considérablement réduit jusqu'à 10 mois après une première infection. Prochaine étape, préciser la durée de l'immunité après une infection naturelle et une vaccination (immunité naturelle + immunité vaccinale) et évaluer si la protection "tient" contre les variantes actuelles et émergentes.

Une première infection, c'est « une solide protection » contre la réinfection

Les chercheurs anglais ont analysé les taux d’infection à SARS-CoV-2 entre octobre 2020 et février 2021 chez 682 résidents âgés en moyenne de 86 ans et 1.429 personnels des EHPAD, en comparant les taux des participants ayant reçu un diagnostic d’infection antérieur jusqu'à 10 mois plus tôt, par test d'anticorps vs les participants qui n'avaient jamais développé un COVID-19. Des tests PCR ont été effectués régulièrement, en commençant environ 90 jours après l'infection initiale, et à raison d’une fois par semaine pour le personnel et d’une fois par mois pour les résidents. L’analyse constate que :

 

  • environ un tiers des participants ont été testés positifs pour les anticorps ;
  • les participants à antécédent d’infection ont un risque réduit de 85% de nouvelle infection au cours de cette période d’étude de 4 mois vs les participants n’ayant jamais été infectés ;
  • A peu près les mêmes résultats sont obtenus chez les personnels de santé, avec une réduction de 60% du risque de réinfection ;
  • 2 taux non comparables alors que les personnels ont pu accéder aux tests en dehors de l’EHPAD, ce qui suggère des tests préalablement positifs non pris en compte dans l'étude. De plus, les résidents survivants constituent un groupe particulièrement robuste, non représentatif ;
  • précisément, le nombre de résidents et de personnels de santé réinfectés entre octobre et février est très faible : sur les 634 résidents précédemment infectés, seuls 4 ont été réinfectés. En revanche, parmi les 1.477 participants qui n'avaient jamais été infectés, des tests PCR positifs ont été enregistrés chez 93 résidents et 111 membres du personnel.

 

Cependant, en dépit cette différence de taux de risque de réinfection entre les résidents et les personnels de santé, l’étude montre clairement qu’une première infection apporte « une solide protection » contre la réinfection. L'auteur principal, le Dr Maria Krutikov de l’UCL commente d’ailleurs ces résultats : « c’est une très bonne nouvelle que l'infection naturelle protège ainsi contre la réinfection pendant une telle période ».

 

En particulier, le niveau élevé de protection des résidents en cas de première infection est très rassurant.

On aurait pu penser en effet que ces personnes plus âgées présentent des réponses immunitaires moins robustes en raison de l'âge avancé.

  • Enfin, ces données s’avèrent en contradiction avec les conclusions de précédentes études, menées en population générale, ou chez les plus jeunes, qui estimaient l’immunité naturelle plus marginale.

 

« C'était une occasion unique d'examiner l'effet protecteur de l'infection naturelle dans cette cohorte avant le déploiement de la vaccination », concluent les chercheurs, « nous allons maintenant regarder la durée de l'immunité après une infection naturelle et une vaccination ».