COVID-19 : L’immunité vaccinale 5 fois supérieure à l’immunité naturelle
Les vaccins COVID sont 5 fois plus efficaces à prévenir les hospitalisations liées au COVID qu'une infection seule, conclut cette large étude américaine, publiée dans les Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR, qui, en pratique, suggère que les personnes qui se sont rétablies du virus devraient tout de même se faire vacciner.
Les chercheurs de l’Institut Regenstrief (Indiana) et du réseau Vision des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) analysent les données de plus de 201.000 hospitalisations dans 9 États différents. Environ 7.000 personnes non vaccinées avaient reçu un test COVID-19 positif plus de 3 mois avant d'être hospitalisées pour le COVID et correspondaient donc aux critères de l’étude.
L’étude : Les autres participants, également hospitalisés, avaient reçu le vaccin Pfizer ou Moderna et n’avaient pas pas été diagnostiqués avec COVID avant leur admission à l'hôpital. L’analyse constate que dans l'ensemble,
- les participants non vaccinés mais ayant déjà été infectés par le COVID-19 sont environ 5 fois plus susceptibles d'être hospitalisés que ceux qui ont été vaccinés.
L’immunité vaccinale très supérieure à l’immunité naturelle
L’étude apporte ainsi les preuves sur un marge échantillon, de la supériorité de la protection apportée par la vaccination vs la protection apportée par une infection préalable, commente le Dr Shaun Grannis, du Regenstrief Institute et professeur de médecine familiale à l'Indiana University : « De nombreux patients nous demandent s’ils doivent se faire vacciner, s’ils ont déjà été infectés.
La réponse est oui ».
Ce multiplicateur est encore plus élevé chez les personnes âgées : l’analyse des données révèle ainsi que chez les adultes de plus de 65 ans, les vaccins à ARNm sont près de 20 fois plus efficaces à prévenir les hospitalisations que les infections passées seules.
Enfin, les scientifiques soulignent que les résultats de l'étude sont cohérents avec les preuves de laboratoire selon lesquelles les vaccins à ARNm induisent des niveaux élevés d'anticorps, tandis que l’infection « naturelle » entraîne des niveaux variables d'anticorps, en particulier en cas de forme légère ou asymptomatique.