COVID-19 : Nouvelles données d’efficacité du vaccin de Johnson & Johnson
Alors que le vaccin de Jansen, filiale de Johnson & Johnson vient d’être autorisé en France et que les premières doses devraient arriver mi-avril, paraissent de nouveaux résultats d’un essai clinique en double aveugle et contrôlé par placebo. Cet essai clinique de phase I, mené au Beth Israel Deaconess Medical Center (Boston) constate une réponse en anticorps élevée, chez tous les participants après une seule injection. Des données publiées dans le JAMA qui confirment le grand avantage de ce vaccin : il est bien monodose !
Le vaccin américain ouvre ainsi une nouvelle et 4è option de vaccination, alors que le vaccin AstraZeneca reste sur la sellette, en raison d’effets indésirables possibles (de thrombose en particulier). Ainsi, par précaution, plusieurs pays ont désormais suspendu l'utilisation du vaccin AstraZeneca (Danemark, Norvège, Pays Bas et tout récemment la France).
1 dose suffit
Le vaccin de Johnson & Johnson (Ad26.COV2.S) est un vaccin à vecteur viral, un adénovirus inoffensif (qui ne se réplique pas et cause pas d’infection) dont une petite partie du code génétique a été remplacée par les gènes du SARS-CoV-2 responsables de la production de la protéine de pointe. Une fois « vaccinées », les cellules hôtes répondent aux instructions génétiques, fabriquent la protéine « Spike ». Le système immunitaire réagit avec une réponse en anticorps qui vont protéger l’hôte en cas d’exposition au SARS-CoV-2.
Quelles données d’efficacité ? L’autorisation de l’Agence américaine FDA repose sur les données d’une étude menée en Afrique du Sud, dans certains pays d'Amérique du Sud, au Mexique et aux États-Unis qui révèle un taux d’efficacité moyen de 72 %, mais de 82 à 86 % contre les formes les plus graves de COVID.
- Le vaccin de Johnson & Johnson peut être utilisé à partir de l'âge de 18 ans et chez les personnes âgées de 65 ans et plus et/ou à risque de développer des formes sévères.
Cet essai clinique de phase I randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo sur Ad26.COV2.S a été mené sur 25 participants répartis pour recevoir 1 ou 2 injections intramusculaires du vaccin.
L’essai détecte la présence d’anticorps chez certains participants vaccinés dès le 8è jour suivant l’injection. Cette réponse en anticorps est observée chez tous les participants vaccinés au 57è jour après une seule injection. Des réponses des lymphocytes T sont également observées chez les participants vaccinés.
Une seule injection suffit donc à déclencher des réponses en anticorps et des réponses immunitaires cellulaires.
Deux autres essais cliniques de phase III sont toujours en cours.