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COVID-19 : PiCoVacc, un candidat vaccin prometteur en cours d’essai chez l’Homme

Actualité publiée il y a 4 années 6 mois 3 semaines
Science

Le nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 était encore inconnu il y a quelques mois, il est compréhensible qu’il n’existe encore aucun traitement ou vaccin spécifique au virus. Cependant des centaines d’équipes de recherche dans le monde y travaillent, alors que le monde « se déconfine peu à peu ».  L'urgence est là face à la circulation réduite mais persistante du virus et à la vulnérabilité bien établie de certains groupes de population. Cette étude préclinique, dont une première présentation avait été faite sur le serveur bioRxiv, consacrée aujourd’hui dans la revue Science, ouvre un immense espoir avec ces premiers résultats positifs de ce candidat nommé PiCoVacc.

 

Les recherches menées sur le vaccin contre COVID-19 font face à de nombreux défis tout simples, rappellent les chercheurs. On ignore encore aujourd’hui quel est le meilleur modèle animal pour étudier le « blocage » de l’infection par le SRAS-CoV-2. Cependant les macaques rhésus qui présentent des symptômes de type COVID-19 après l'infection par le SRAS-CoV-2, semblent des modèles animaux prometteurs.

 

A dose élevée, le vaccin apporte une protection complète

Ces scientifiques issus des plus grands instituts de recherche chinois, dont le Chinese Center for Disease Control and Prevention (Beijing) montrent que le vaccin, basé sur une version chimiquement inactivée du virus,

  • a induit des anticorps neutralisants spécifiques au SARS-CoV-2 chez des souris, des rats et des primates non humains, et en particulier le macaque rhésus ;
  • le vaccin apporte à dose élevée une protection sûre et complète aux macaques rhésus contre différentes souches du SRAS-CoV-2. 3 semaines après injection de virus dans la trachée, aucun des singes vaccinés n'avait développé d'infection ;
  • toujours chez les macaques, un schéma à 3 doses testé avec 2 doses différentes (3 μg ou 6 μg par dose) apporte respectivement une protection partielle ou complète : la dose la plus élevée entraîne la meilleure réponse ;
  • le candidat n'a entrainé aucun effet secondaire chez l’animal ;
  • les anticorps générés peuvent neutraliser 10 souches de SARS-CoV-2.

 

Sinovac a débuté, depuis le 16 avril dernier, un essai clinique de phase I sur 144 adultes en bonne santé âgés de 18 à 59 ans qui doit valider l'innocuité et apporter de premières données d’efficacité chez l’Homme.