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COVID-19 : Près d’1 cas sur 2 serait asymptomatique !

Actualité publiée il y a 4 années 6 mois 1 semaine
Annals of Internal Medicine
Avec un taux asymptomatique aussi élevé, nous devons tester très large, sinon le virus continuera de nous échapper  (Visuel Adobe Stock 206681170)

« On » a écrit que la propagation asymptomatique de COVID-19 pourrait être une stratégie évolutive réussie du coronavirus SARS-CoV-2. Car en se dissimulant ainsi, et en se propageant silencieusement, le nouveau coronavirus devient presque imparable ! Cette analyse, par une équipe du Scripps (La Jolla) des données de 16 groupes de patients COVID-19 suggère que les porteurs « silencieux » pourraient représenter 45% des personnes infectées et à ce titre nécessiter des initiatives sans précédent pour arrêter la propagation de la maladie.

 

Car si un taux extraordinairement élevé de personnes infectées par le virus associé à COVID-19 est asymptomatique, seuls des tests à grande échelle ou par pooling, pourraient permettre de repérer les cas index de manière suffisamment précoce. L’auteur principal, le Dr Eric Topol, fondateur et directeur du Scripps Research Translational Institute et professeur de médecine moléculaire explique :

« cette propagation silencieuse du virus le rend extrêmement difficile à contrôler,

notre examen met clairement en évidence l'importance des tests. Avec un taux asymptomatique aussi élevé, nous devons tester très large, sinon le virus continuera de nous échapper ».

Cette analyse des données de 16 cohortes du monde entier comportant des patients hospitalisés, des résidents d’EHPAD, des passagers de croisière, les détenus et autres groupes aboutit et quel que soit le groupe considéré à une forte proportion de personnes infectées ne présentant aucun symptôme. Par exemple, un résultat frappant : sur plus de 3.000 détenus de 4 États des Etats-Unis testés positifs pour le coronavirus, 96% des sujets étaient asymptomatiques.

 

Oui, les asymptomatiques sont capables de transmettre le virus, et pendant une période de temps prolongée, peut-être plus de 14 jours, soulignent les chercheurs. Avec, contrairement aux résultats de précédentes études, des charges virales très similaires chez les personnes présentant ou non des symptômes. Même si l’infectiosité reste à préciser.

 

Absence de symptômes ne signifie pas absence de préjudice : ainsi, les PET scans effectués chez 54% des 76 participants asymptomatiques du Diamond Princess montrent des anomalies pulmonaires notables qui affectent de manière significative la fonction pulmonaire.

 

Enfin, les chercheurs appellent à mener des études longitudinales qui précisent et différencient les taux de patients asymptomatiques et présymptomatiques, mais rappellent que dans les deux cas, c’est-à-dire dans l’ignorance, le masque ne se discute pas.