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COVID-19 : Quel taux de transmission dans les écoles ?

Actualité publiée il y a 3 années 10 mois 4 jours
PMMWR
La transmission du COVID-19 reste rare dans les écoles lorsque sont appliquées les mesures de prévention classiques, dont le lavage fréquent des mains, le port du masque (Visuel Adobe Stock 382043715)

Alors que les écoles et les collèges restent ouverts en France, mais sous pression, cette étude menée par les équipes de l'Université de Washington et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains, se veut rassurante : la transmission du COVID-19 reste rare dans les écoles lorsque sont appliquées les mesures de prévention classiques, dont le lavage fréquent des mains, le port du masque, la distanciation et le traçage des contacts. Ces nouvelles données, publiées dans le Prevention Morbidity and Mortality Weekly Report (PMMWR) renseignent sur les taux d'infection de base des élèves, enseignants et personnels scolaires.

 

La transmission du COVID-19 à l'école est rare et même parmi les contacts scolaires proches des écoliers testés positifs lorsque l’établissement respecte les mesures de santé publique conclut cette étude pilote menée dans le Missouri. L’objectif étant de bien identifier les moyens de garder les écoles élémentaires et secondaires ouvertes et sûres pendant la pandémie.

Des données généralisables à d'autres états

L'étude fait partie d’un programme de recherche plus large des CDC. Ses résultats, qui, précisent les chercheurs, sont généralisables à d'autres États, démontrent que les efforts de prévention peuvent considérablement freiner la propagation du SRAS-CoV-2 parmi les élèves, les enseignants et le personnel scolaire. « Ce travail de recherche est essentiel car garder les enfants à l'école est nécessaire pour le maintien de la santé sociale, psychologique et émotionnelle, en particulier pour les élèves qui dépendent des services scolaires pour leur équilibre nutritionnel, physique et mental », rappelle l’auteur principal, le Dr Johanna S Salzer, médecin au Centre national des maladies infectieuses émergentes et zoonotiques des CDC.

 

L'étude a impliqué 57 établissements dans les comtés de St. Louis et de Greene dans le sud-ouest du Missouri. Tous les établissements participants ont exigé que les étudiants, les enseignants, les personnels et les visiteurs portent des masques sur le campus ou dans les bus les desservant. Les autres mesures de prévention comprenaient l'hygiène des mains, un nettoyage en profondeur des établissements, lre respect de la distance physique dans les salles de classe, le dépistage quotidien des symptômes du COVID-19, l'installation de barrières physiques entre les enseignants et les élèves, la mise en œuvre de cours virtuels et l'augmentation de l’aération des salles de classe.

Pendant les 2 semaines de suivi (décembre 2020) les chercheurs ont été informés des cas positifs détectés ou contacts au sein de l’école, et ces étudiants, enseignants et personnels ont été mis en quarantaine pendant 14 jours. Au total, l’étude a suivi 193 participants dans 22 des 57 écoles dont 37 testées positives pour le COVID-19 et 156 personnes parmi leurs contacts étroits.

Parmi les participants testés positifs au COVID-19,

  • 65% étaient des élèves,
  • 35% des enseignants ou des membres du personnel.

 Parmi les contacts étroits,

  • 88% étaient des élèves,
  • 12% des enseignants ou des membres du personnel.

 

  • Parmi les 102 contacts étroits qui ont accepté de se faire tester par tests salivaires, seules 2 personnes ont été testées positives, ce qui suggère une transmission secondaire probable en milieu scolaire ;
  • aucune « éclosion » n'a été identifiée dans les écoles participantes malgré les taux élevés de propagation du virus dans la communauté sur la période de l’étude.

 

Ces données qui confirment une transmission très faible du virus en milieu scolaire lorsque les règles de distanciation et de quarantaine sont bien respectées, montrent que « les écoles peuvent fonctionner en toute sécurité en cette période de pandémie à condition que les stratégies de prévention soient suivies », conclut le Dr Jason Newland, professeur de pédiatrie à l'Université de Washington et co-auteur de l’étude.

 

« Et c'était au plus fort de la pandémie en décembre, avec des taux élevés de propagation communautaire », ajoute le chercheur.