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COVID-19 : Sur la piste d’une molécule antivirale universelle

Actualité publiée il y a 4 années 4 mois 5 jours
Science Advances
Cette petite molécule, découverte par une équipe de l’Université de Hong Kong présente une grande particularité : elle inhibe plusieurs virus différents, dont le SRAS-CoV-2 (Visuel NIAID)

Cette petite molécule, découverte par une équipe de l’Université de Hong Kong présente une grande particularité : elle inhibe plusieurs virus différents, dont le SRAS-CoV-2, en culture tissulaire et chez la souris, en ciblant la même voie de signalisation. En identifiant cette voie universelle qu’empruntent plusieurs virus pour infecter les cellules hôtes, ces travaux révèlent une cible universelle pour une toute nouvelle classe d’antiviraux à large spectre.

 

Les "nouveaux" virus dont le SRAS-CoV-2, le VIH, le virus Zika et la grippe aviaire A présentent des défis uniques pour les chercheurs, car les interactions entre les virus et leurs hôtes entraînent souvent des changements évolutifs qui modifient les virus eux-mêmes et donc réponses des hôtes. Pour tenter de conserver une longueur d'avance, les scientifiques ont recherché des mécanismes conservés dans l'évolution, communs à de nombreuses interactions hôte-virus, qui peuvent déboucher sur des voies/cibles radicales et universelles.

ACA bloque l'interaction de AP2M1 nécessaire à l'interaction virus-hôte ce qui inhibe l’infection (Visuel Science Advances).

Bloquer une voie clé de la réplication virale

Les chercheurs ont précisément regardé si la voie de signalisation TGF-β au rôle clé dans la prolifération et la différenciation cellulaire pouvait être une cible pour des thérapies antivirales à large spectre ou contre de nombreux virus. Les chercheurs chinois ont donc testé différents inhibiteurs déjà connus de la voie TGF-β et constatent qu'un de ces composés, une petite molécule, « ACA » (pour N-(p-Amylcinnamoyl) anthranilic Acid) inhibe avec succès la grippe A, le MERS-CoV, le SRAS-CoV-2, le VIH, l'adénovirus et deux picornavirus (entérovirus humains), à la fois in vitro (dans des biopsies) et in vivo (chez des souris modèles de ces infections).

 

Comment « ça » marche ? ACA bloque l'interaction de AP2M1, une sous-unité du complexe adaptateur AP2 déjà connue pour interagir avec la voie TGF-β, avec une séquence d'acides aminés présente dans de nombreuses protéines virales. Le blocage de cette protéine au rôle clé dans cette interaction virus-hôte désorganise la localisation des composants du virus, ce qui inhibe l’infection.

 

Ces résultats préliminaires désignent une nouvelle cible -cette protéine AP2M1- et une nouvelle option thérapeutique à large spectre pour traiter les épidémies virales.

 

A tester également contre COVID-19.