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COVID-19 : Un risque faible mais possible d’infection chez les personnes vaccinées

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 3 jours
NEJM
Pourquoi ce risque possible d’infection chez des personnes vaccinées ? (Visuel Matthew Septimus/The Rockefeller University)

Pourquoi ce risque possible d’infection chez des personnes vaccinées ? Si l’efficacité des vaccins n’est nullement en cause, cette étude de cas « surprenants » d’infections, intervenues chez des personnes déjà vaccinées, suggère en fait une évolution hyperrapide du virus. En faisant le constat que des personnes complètement vaccinées contre le COVID et immunisées contre le virus, peuvent à nouveau développer la maladie, ces virologues de l’Université Rockefeller (Manhattan) concluent que les tests resteront de mise, y compris chez les personnes immunisées, et sur une longue durée. "Les tests COVID sont sans doute là pour longtemps", concluent les auteurs, dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

 

Dans de rares cas en effet, mais cela "arrive", des personnes complètement vaccinées contre le COVID et immunisées contre le virus développent la maladie. Cette étude de suivi menée au sein de la communauté de l'Université Rockefeller révèle que 2 personnes entièrement vaccinées ont été testées positives pour le coronavirus. Ces 2 personnes avaient reçu 2 doses du vaccin Moderna ou Pfizer, la deuxième injection ayant été faite au moins 2 semaines avant le test positif.

Les variants en cause dans l'infection, après vaccination ?

2 patients vaccinés qui ont développé de bonnes réponses immunitaires ont développé un COVID

  • L’un des cas, asymptomatique au départ, a ensuite développé des symptômes caractéristiques de COVID-19 ;
  • l’autre cas a développé des symptômes avant le test ;
  • ces 2 personnes se sont rétablies à la maison, -ce qui confirme à petite échelle, que la vaccination permet de prévenir une forme grave ;
  • le séquençage du génome des virus, révèle de multiples mutations dans les 2 échantillons viraux, y compris le variant E484K (dit «variant sud-africain ») chez le premier cas et le variant S477N (originaire de Malbourne) chez l’autre personne.

 

Ces 2 patients se sont fait vacciner, ont eu de bonnes réponses immunitaires et ont néanmoins développé une infection. Les chercheurs ont pu confirmer une quantité significative de virus dans des échantillons de salive par tests de routine et séquencer l'ARN viral à l'aide d'une nouvelle méthode de test. Ces observations suggèrent

un risque faible mais persistant chez les individus vaccinés, et la possibilité que des personnes vaccinées puissent continuer à propager le virus.

« Nous n’en avons pas fini avec les tests même lorsque nous serons en période post-vaccination », soulignent les auteurs : « les personnes complètement vaccinées qui développent des symptômes respiratoires doivent envisager de se faire tester pour le COVID-19 et, inversement, une exposition à des personnes symptomatiques, même vaccinées, doit être prise au sérieux et inciter à se faire tester ».

 

« Il y a une énorme quantité de virus en circulation dans le monde, ce qui signifie une énorme probabilité de nouvelles mutations. C’est un défi pour les fabricants de vaccins mais c'est aussi la nécessité pour chacun d’entre nous de tests réguliers ».