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COVID-19 : Vaccinés mais toujours à risque élevé ?

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 4 semaines
BMJ
Grâce à l'outil QCovid de prédiction du risque, développé en 2020 à l’Université d’Oxford, une équipe de la même université vient de préciser quels sont les groupes vaccinés qui restent néanmoins à risque élevé d'hospitalisation et de décès liés au COVID-19 (Visuel Adobe Stock 233950564)

Grâce à l'outil QCovid de prédiction du risque, développé en 2020 à l’Université d’Oxford, une équipe de la même université vient de préciser quels sont les groupes vaccinés qui restent néanmoins à risque élevé d'hospitalisation et de décès liés au COVID-19. Des travaux publiés dans le British Medical Journal (BMJ) qui vont permettre d’orienter les politiques de vaccination et de prévention.

 

C’est en mettant à jour l'outil QCovid qui, dès début 2021 a directement influencé la politique britannique, que ces scientifiques ont été en mesure d’identifier ces groupes les plus à risque d'hospitalisation ou de décès, en particulier dans les 14 jours suivant la deuxième dose de vaccination, alors qu'une immunité significative est normalement attendue.

Une première photographie des niveaux de risque par groupes de population vaccinée

L’analyse par l’outil d’ensembles de données nationales consultations, de vaccinations et de tests SARS-CoV-2, des registres des hospitalisations et des décès pour plus de 6,9 ​​millions d'adultes vaccinés, dont 5,2 millions avaient reçu les 2 doses de vaccin apporte cette photographie des niveaux de risque par groupes de population vaccinée. Sur ce large échantillon, représentatif de la population britannique,

  • 1.929 hospitalisations et 2.031 décès dus au COVID-19 ont été recensés ;
  • 81 décès et 71 hospitalisations sont survenus 14 jours ou plus après la 2è dose de vaccin ;

des scores de risque cumulés ont permis d’évaluer le risque d'hospitalisation ou de décès des participants, après 1 ou 2 doses de vaccin. Ces scores ont pris en compte des facteurs tels que l'âge, le sexe et l'origine ethnique. L’analyse montre que les groupes les plus à risque de complications et de décès comprennent :

 

  • les personnes immunodéprimées à la suite d'une chimiothérapie, d'une greffe récente de moelle osseuse ou d'organe solide, ou vivant avec le VIH / SIDA ;
  • les personnes atteintes de troubles neurologiques, dont la démence et la maladie de Parkinson ;
  • les résidents d’EHPAD et de services de long séjour souffrant de troubles chroniques, dont de trisomie 21.

 

Le Dr Julia Hippisley-Cox, co-auteur et professeur d'épidémiologie clinique et de médecine à l'Université d'Oxford commente ces données : « Le Royaume-Uni a été l’un des premiers pays à mettre en œuvre un programme de vaccination et possède certaines des meilleures données de recherche clinique au monde. Ce nouvel outil développé à partir de la base de données QResearch, permet aujourd’hui d’aider le NHS à identifier les patients les plus à risque de forme sévère de COVID-19, même une fois vaccinés ».

 

Les chercheurs rappellent le très petit nombre d'hospitalisations ou de décès liés au COVID-19 intervenus chez les personnes ayant reçu la deuxième dose de n'importe quel vaccin, ce qui suggère peut-être une limite statistique mais confirme aussi la grande efficacité de la vaccination.

 

« Cette très large étude nationale de plus de 5 millions de personnes vaccinées avec 2 doses à travers le Royaume-Uni confirme qu'une petite minorité de personnes reste à risque d'hospitalisation et de décès par COVID-19. Notre calculateur permet d’identifier les personnes qui restent les plus à risque après la vaccination ».

 

« Le risque individuel dépendra toujours des choix et des comportements individuels ainsi que de la circulation du virus et des variantes, cependant ce type d’outil contribue à une prise de décision et à une évaluation des risques plus personnalisées ».


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