COVID long : Des rhumatismes jusqu’à 1 an après l’infection
Cette large étude épidémiologique menée par une équipe de recherche du Broad Institute of MIT et de l’Université d’Harvard (Cambridge, Massachusetts) et publiée dans les Annals of Internal Medicine, révèle la rémanence d’un symptôme encore peu documenté après une infection COVID. L’infection par le SRAS-CoV-2 s’avère associée, dans ses formes longues, à un risque accru de maladies rhumatismales inflammatoires auto-immunes, la condition pouvant perdurer jusqu’à 12 mois après l’infection.
La recherche révèle un risque plus élevé avec une forme aiguë plus sévère du COVID-19, y compris chez les patients vaccinés. Ces résultats suggèrent que les stratégies de soins pour les patients ayant développé un COVID symptomatique et a fortiori une maladie aiguë sévère devraient accorder une attention particulière à ces symptômes rhumatologiques.
La vaccination montre également une certaine protection contre ces maladies rhumatismales inflammatoires auto-immunes, mais en fonction de la gravité de l'infection.
Les chercheurs rappellent que de précédentes études ont déjà alerté sur ce risque de symptômes rhumatologiques chez les personnes ayant des antécédents de COVID-19.
L’étude est la première à comparer les données des groupes infectés par le SRAS-CoV-2 et de témoins n’ayant jamais développé de COVID et à évaluer l’effet de la vaccination et d’autres facteurs modifiables sur la prévention des complications à long terme du COVID-19 ou COVID long.
L’analyse des données de 2 cohortes coréennes nationales représentatives en population générale soit de plus de 22 millions de participants, dont des patients atteints du COVID-19 entre janvier 2020 et décembre 2021, a précisément évalué l’incidence de ces symptômes rhumatologiques à 1, 6 et 12 mois après l’infection au COVID-19 ou la grippe. L’analyse révèle :
- un risque accru de développement de maladie rhumatismale inflammatoire jusqu’à 12 mois après le diagnostic de COVID-19 -vs après la grippe ou en cas d’absence d’infection ;
- la gravité du COVID-19 est associée à un risque plus élevé de rhumatisme inflammatoire ;
- la vaccination contre le COVID-19 semble amortir ces symptômes dans une certaine mesure (ce n’est en effet pas le cas pour les patients ayant développé une forme aiguë grave en dépit de la vaccination).
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