COVID LONG : Il s’annonce par des troubles cognitifs dans le mois qui suit l’infection
La survenue de troubles cognitifs, perçus par des patients atteints de COVID, au cours des 4 semaines qui suivent l’infection, est en général associée au risque de COVID long, souligne cette équipe de l’University of California, Los Angeles (UCLA). L’étude, publiée dans le JAMA Network, appelle donc à surveiller les symptômes cognitifs qui suivent l'infection.
Les symptômes neuropsychiatriques sont courants à la fois au cours de l'infection aiguë par le SRAS-CoV-2 et dans le COVID long, cependant l'association entre les symptômes neuropsychiatriques précoces et la persistance de la maladie reste mal connue. L’équipe californienne s’est demandé dans quelle mesure et sous « quelle forme » ces symptômes cognitifs pouvaient en effet annoncer un COVID plus long, chez des patients hospitalisés ou ambulatoires infectés par le SRAS-CoV-2.
L’étude a suivi 766 patients infectés par le SRAS-CoV-2, âgés en moyenne de 60 ans, dont 276 patients (soit 36 %) ont perçu des déficits cognitifs dans les 4 semaines suivant l’infection ou la sortie de l’hôpital. Les troubles cognitifs perçus ont été notés sur une échelle de 0 à 4. Le suivi révèle que :
- les patients présentant des troubles cognitifs perçus 30 jours après l’infection, sont 2 fois plus susceptibles de signaler ensuite, et à 90 jours, des symptômes évoquant un COVID long ; c’est en effet le cas de 43 % des patients ayant perçu de tel troubles cognitifs, vs 21 % n’en ayant pas perçus ;
- après ajustement avec les facteurs de confusion possibles, démographiques et cliniques, les troubles cognitifs perçus au cours des 4 premières semaines sont associés à un risque multiplié par 2,4 de symptômes du COVID long au cours des semaines qui suivent ;
- enfin, la sévérité et la persistance de ces déficits cognitifs perçus au cours de ces 4 semaines suivant l’infection semblent corrélées à la sévérité des symptômes du COVID long, des semaines plus tard.
En conclusion, des troubles d*cognitifs perçus dans les premières semaines qui suivent l'infection COVID annoncent une forme plus longue de la maladie.
Il peut y avoir une composante psychologique au COVID long,
chez certains patients, ajoutent les auteurs, qui appellent à des recherches supplémentaires.