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COVID LONG : La douleur, un symptôme dominant et marqueur de disparité

Actualité publiée il y a 2 semaines 2 jours 4 heures
JRSM Open
On cite rarement la douleur au nombre des symptômes du COVID long, et pourtant la douleur est identifiée comme un symptôme dominant, à la fois fréquent et sévère chez la plupart des patients (Visuel Adobe Stock 417945955)

On cite rarement la douleur au nombre des symptômes du COVID long, et pourtant la douleur est identifiée comme un symptôme dominant, à la fois fréquent et sévère chez la plupart des patients. Cette nouvelle étude menée à l’University College London et publiée dans le Journal of the Royal Society of Medicine (JRSM Open), appelle ainsi à mieux détecter et gérer la douleur chez ce groupe de plus en plus important de patients.

Plus d’1 patient sur 4 souffrant de COVID long se plaint d’une forme de douleur

L'étude analyse les données de plus de 1.000 personnes en Angleterre et au Pays de Galles ayant enregistré leurs symptômes sur une application entre novembre 2020 et mars 2022. L’analyse révèle que :

  • la douleur, notamment les maux de tête, les douleurs articulaires et les douleurs à l'estomac,

constitue le symptôme le plus courant, signalé par 26,5 % des participants ;

  • les autres symptômes les plus courants comprennent les troubles neuropsychologiques tels que l'anxiété et la dépression (18,4 %), la fatigue (14,3 %) et la dyspnée (essoufflement) (7,4 %) ;
  • l'intensité des symptômes, en particulier de la douleur, augmenté de 3,3 % en moyenne chaque mois au cours de la maladie et hors récupération ;
  • les facteurs démographiques influent également sur la gravité des symptômes : les personnes âgées présentent des symptômes d’intensité beaucoup plus élevée, les patients âgés de 68 à 77 ans signalant des symptômes plus graves, et ceux âgés de 78 à 87 ans connaissant une augmentation de 86 % de l'intensité de leurs symptômes vs groupe d'âge 18- 27 ans ;
  • les femmes signalent des symptômes 9,2 % plus intenses vs les hommes ;
  • les niveaux d'éducation « comptent » aussi : les personnes ayant un niveau d’études supérieur connaissent des symptômes significativement moins graves et c’est notamment le cas pour les niveaux de douleur, avec des réductions de 28 à 45 % selon le niveau d’études ;
  • le statut socioéconomique n’est pas en reste, les participants des zones les moins défavorisées signalant des symptômes moins intenses que ceux des zones les plus défavorisées.

 

Le COVID long illustre ainsi assez bien les disparités de santé, la douleur pouvant être considérée comme un marqueur prédominant et relativement représentatif de la gravité de la maladie.

 

Alors que les variantes actuellement en circulation (comme LB.1 ou D-FLiRT) laissent craindre un risque d'augmentation de la prévalence du COVID long, ces données doivent inspirer les professionnels de santé à rechercher ces symptômes, en particulier chez les patients les moins favorisés, et à mieux les gérer.