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COVID LONG : La mutation de Spike qui donne au virus la clé du SNC

Actualité publiée il y a 2 semaines 5 jours 1 heure
Nature Microbiology
L'étude révèle que de nouvelles mutations de Spike aident bien le SARS-CoV-2 à infecter le système nerveux central (SNC) (Visuel Adobe Stock 202954578)

Plusieurs équipes de recherche ont tenté de mieux comprendre les symptômes neurologiques de longue durée, observés dans les formes longues ou COVID long avec un débat persistant entre des effets liés soit à l’inflammation, soit à l’infection des cellules du cerveau. Cette nouvelle recherche menée par des virologues de la Northwestern University révèle que de nouvelles mutations de Spike aident bien le SARS-CoV-2 à infecter le système nerveux central (SNC). Ces travaux, publiés dans la revue Nature Microbiology, contribuent à une meilleure compréhension de ces symptômes neurologiques dont le « brouillard cérébral », la dysgueusie et l’anosmie.

 

Ainsi, les souches présentant cette délétion dans la protéine Spike sont plus à même d'infecter le cerveau des souris et apportent l’espoir de traitements permettant d’éradiquer le virus du cerveau.

Une mutation de SARS-CoV-2 détermine sa capacité à infecter le SNC

Les scientifiques de l’Illinois viennent de découvrir découvert une mutation du SARS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, qui joue ce rôle clé dans sa capacité à infecter le SNC, à induire ces symptômes neurologiques largement présents dans le COVID long.

 

L'étude collaborative entre des scientifiques de l'Université Northwestern et de l'Université de l'Illinois-Chicago révèle, précisément, une série de mutations dans la protéine de pointe du SARS-CoV-2 (la partie externe du virus qui l'aide à pénétrer dans les cellules) qui améliore la capacité du virus à infecter le cerveau des souris.

L’un des auteurs principaux, le Dr Judd Hultquist, professeur de médecine, de maladies infectieuses et de microbiologie-immunologie à la Feinberg School précise que « l’examen des génomes des virus trouvés dans le cerveau par rapport aux poumons, a révélé qu’avec cette une délétion spécifique dans la protéine de pointe Spike, le virus est capable d’infecter le cerveau des modèles animaux ».

« Un résultat complètement inattendu, mais très excitant ».

Plus largement, ces analyses révèlent que différents changements dans la protéine Spike aident le virus à infecter différentes cellules du corps. Ici, le séquençage des génomes des virus répliqués dans les cerveaux de souris modèles d’infection à SARS-CoV-2 révèle que la plupart des virus présentent une délétion ou une mutation dans une région critique de la protéine Spike qui dicte la manière dont il pénètre dans une cellule.

 

« Pour que le virus puisse passer du poumon au cerveau, il a besoin de ces changements dans la protéine Spike qui sont déjà connus pour dicter la manière dont le virus pénètre dans différents types de cellules. Cette région de Spike est un régulateur essentiel de la pénétration ou non du virus dans le cerveau. Notre découverte emporte de grandes implications pour le traitement et la gestion des symptômes neurologiques signalés par les patients atteints de COVID long ».

 

« On ne sait toujours pas si le COVID long est causé par une infection directe des cellules du cerveau ou par une réponse immunitaire indésirable qui persiste au-delà de l’infection. Dans le cas où il y a bien une infection des cellules du système nerveux central, notre étude suggère qu’il pourrait exister des traitements spécifiques plus efficaces pour éliminer le virus du cerveau ».


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