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COVID LONG : Le Paxlovid ne réduit pas son risque

Actualité publiée il y a 11 mois 2 semaines 5 jours
Journal of Medical Virology
Cette étude révèle que le traitement par Paxlovid (Nirmatrelvir-ritonavir) ne réduit pas le risque de COVID long et confirme un risque plus élevé de rebond de l’infection, après le traitement (Visuel Adobe Stock 476509624).

Cette équipe de virologues et de pharmacologues de l'Université de Californie à San Francisco non seulement révèle que le traitement par Paxlovid (Nirmatrelvir-ritonavir) ne réduit pas le risque de COVID long mais confirme un risque plus élevé de rebond de l’infection, après le traitement. Ces nouvelles données, publiées dans le Journal of Medical Virology, sont en ligne avec 2 précédentes études bien menées, et citées par les auteurs.

 

Ce constat de l’absence de réduction, avec l’antiviral Paxlovid est réalisé précisément chez des participants vaccinés et non hospitalisés lors de leur première infection COVID-19.  Si l’étude ne remet pas en question l’efficacité du traitement par Paxlovid pour le COVID-19 aigu sévère chez les personnes non vaccinées à risque élevé, elle discute l’effet du traitement sur le risque de COVID long, notamment chez les personnes vaccinées contre le COVID.

 

L’étude est menée auprès d’un groupe de personnes vaccinées contre le COVID, qui avaient signalé leur premier test positif entre mars et août 2022 et n’ont pas été hospitalisées. Certains de ces participants ont reçu un traitement oral par Paxlovid pendant la phase aiguë de leur infection et d’autres non (témoins). En décembre 2022, ces participants ont renseigné par questionnaire l’incidence et la prévalence d’un éventuel COVID long, les symptômes de rebond et la durée pendant laquelle ils sont restés (testés) positifs. L’analyse révèle que :

 

  • L’incidence/prévalence du COVID long est similaire dans les 2 groupes ;

  • 16 % des participants traités par Paxlovid ont en effet développé des symptômes de COVID long, vs 14 % des témoins ;
  • les symptômes post-COVID fréquemment signalés comprenaient la fatigue, l’essoufflement, la confusion, les maux de tête et une altération du goût et de l’odorat ;
  • les participants ayant reçu le Paxlovid et développé ensuite un COVID long, signalent autant de symptômes de COVID long que les témoins n’ayant pas reçu de Paxlovid ;
  • une petite proportion de participants ont développé une forme grave de COVID long, et les participants traités se sont avérés tout aussi susceptibles de présenter ces symptômes graves ;
  • parmi les participants ayant déclaré une amélioration des symptômes pendant le traitement par Paxlovid, 21 % ont signalé des symptômes de rebond ;
  • parmi les participants ayant présenté des symptômes de rebond, 10,8 % ont signalé un ou plusieurs symptômes de COVID long. Ce n’a été le cas que chez 8 % des participants n’ayant pas développé de symptômes de rebond ;
  • 26 % des participants ayant répété le test antigénique après avoir été testés négatifs et avoir terminé le traitement, ont signalé un test de rebond positif.

 

Ainsi, chez les personnes ayant pris le Paxlovid, l’étude identifie une proportion plus élevée de rebond clinique que celle rapportée précédemment et nous apprend que le traitement par Paxlovid pendant une infection aiguë ne réduit pas le risque de COVID long.

 

Des résultats, précisent les chercheurs, en ligne avec 2 précédentes études bien menées.