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COVID Long : Les patients de soins intensifs en ont au moins pour un an

Actualité publiée il y a 2 années 10 mois 1 jour
JAMA
« Même après un an, la moitié de ces patients sont fatigués et manquent d'énergie au point de ne pouvoir reprendre leur travail ». (Visuel Adobe Stock)

La plupart des survivants du COVID-19 ayant été pris en charge en soins intensifs présentent toujours des symptômes un an après leur hospitalisation. Cette étude du Centre médical universitaire Radboud (Nimègue, Pays-Bas), publiée dans le JAMA, alerte ainsi sur la fréquence des COVID longs et appelle, à nouveau, à développer des protocoles spécifiques dans la prise en charge de ce nouveau fardeau de santé publique : « Même après un an, la moitié de ces patients sont fatigués et manquent d'énergie au point de ne pouvoir reprendre leur travail ».

 

75 % des survivants du COVID-19 traités en unité de soins intensifs (USI) éprouvent des problèmes physiques, mentaux et/ou cognitifs un an après l'USI. C’est la conclusion de cette étude à grande échelle « MONITOR-IC » menée au centre médical universitaire de Radboud, qui va suivre ces patients durant au moins 5 ans après l'admission aux soins intensifs.

 

L'étude est aujourd’hui menée auprès de 246 patients COVID-19 (176 hommes/70 femmes) traités en USI et âgés en moyenne de 61 ans. 1 an après l'USI, les participants ont été interrogés sur un large spectre de symptômes. Cette enquête montre que

  • 1 an plus tard, la majorité d’entre eux éprouvent toujours des problèmes de santé ;

  • la moitié des patients éprouvent une sensation de grande fatigue ;
  • d’autres problèmes physiques sont déclarés fréquemment, dont une capacité de fonctionnement au quotidien réduite, des douleurs, une faiblesse musculaire et un essoufflement ;
  • les symptômes mentaux restent courants dont des symptômes d’anxiété voire de stress post-traumatique (SSPT) ;
  • 1 patient sur 6 souffre de troubles cognitifs,
  • principalement de problèmes de mémoire ou d'attention ;
  • tous se déclarent affectés dans leur fonctionnement quotidien ;
  • 50% d'entre eux rencontrent des difficultés au travail, ont dû réduire leurs heures de travail ou sont toujours en congé maladie. Certains ont même été contraints d'arrêter leur emploi.

 

« Nous devons tous réaliser que l'impact d'une admission en USI sur la vie des patients atteints de COVID-19 est considérable », conclut l’auteur principal, le Dr Marieke Zegers du centre de Radboud.