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COVID long : L’exercice physique accélère la récupération

Actualité publiée il y a 1 année 7 mois 1 semaine
British Journal of Sports Medicine
L'exercice se révèle également efficace  à optimiser la récupération après une forme sévère de COVID (Visuel Adobe Stock 250418774)

Si plusieurs études ont suggéré l’effet protecteur de l’exercice et d’un mode de vie sain contre les formes symptomatiques du COVID, cette étude menée à la São Paulo Research Foundation (FAPESP) démontre aujourd’hui son efficacité à optimiser la récupération après une forme sévère de la maladie. L’équipe a développé un programme d’entraînement physique à distance avec pour objectif précisément, la réadaptation de ces patients. L’expérience montre des effets positifs sur la forme cardiorespiratoire, la fonction pulmonaire, la capacité fonctionnelle, la composition corporelle et la résistance.

 

Le COVID long affecte entre 20 et 40 % des personnes qui contractent la maladie. Les symptômes, définis comme persistants s'ils durent plus de 12 semaines, comprennent une réduction de la capacité cardiorespiratoire, une altération de la capacité fonctionnelle, une perte de masse musculaire, l'anxiété, la dépression et des troubles cognitifs. Les preuves scientifiques suggèrent que le syndrome est le plus fréquent chez les patients ayant développé des formes plus sévères de la maladie.

 

Le programme qui comprend 3 séances hebdomadaires d'une durée maximale de 80 minutes chacune pendant 16 semaines a été conçu pour être effectué en toute sécurité à domicile comme thérapie de réadaptation et de réduction des symptômes persistants, après la sortie de l'hôpital. Ce programme d’exercice confirme sa capacité à améliorer la santé, le fonctionnement au quotidien mais aussi la qualité de vie de ces patients, notamment en réduisant le nombre de symptômes persistants, tels que la faiblesse ou les douleurs musculaires et la fatigue.

Le potentiel thérapeutique de l'activité physique vaut aussi pour le COVID

Le potentiel thérapeutique de l’exercice, tout autant au plan mental que physique, vaut en effet aussi pour le COVID. L’équipe brésilienne a donc conçu un programme d'entraînement à distance pour atténuer les symptômes persistants du COVID, chez 50 patients âgés de plus de 45 ans, traités entre 3 à 6 mois auparavant pour une forme grave en unité de soins intensifs. Le programme d'entraînement à domicile de 16 semaines consistait principalement en exercices de capacité fonctionnelle répartis en 3 séances hebdomadaires de 60 à 80 minutes. 1 session était supervisée à distance par un entraîneur par vidéo. Les 2 autres étaient suivies à l’aide de rapports en ligne. La complexité, la durée et l'intensité des exercices ont été ajustées pour chaque patient en fonction de ses capacités. Tous les participants ont subi des évaluations cardiorespiratoires et fonctionnelles. A l’issue du programme, la qualité de vie liée à la santé a été évaluée à l'aide du test Medical Outcomes Study 36-Item Short-Form Health Survey (SF 36), une échelle standard couvrant 8 domaines, dont le fonctionnement physique, les limitations dues à des incapacités physiques, la douleur, la perception générale de la santé, la vitalité, le fonctionnement social, les troubles émotionnels et santé mentale). L’analyse révèle que :

  • le programme a permis d’améliorer significativement tous ces paramètres ;

  • les marqueurs cardiorespiratoires, dont la consommation d'oxygène et la récupération de la fréquence cardiaque sont également améliorés ;

  • les participants bénéficient aussi d’une diminution de la graisse corporelle et du nombre de symptômes post-COVID persistants, en particulier la fatigue, la faiblesse musculaire, les courbatures et les douleurs ;
  • enfin le programme se confirme tout à fait sûr, ce qui est un point particulièrement important dans les interventions à distance.

 

Comme dans toute autre situation clinique, l’exercice apporte ici, post-COVID, les preuves de son efficacité thérapeutique, et toujours avec des avantages économiques et de santé publique, mais aussi avec une grande accessibilité pour tous.

 

Il "reste" juste à former plus de professionnels de l'éducation physique et de kinésithérapeutes pour développer l’exercice dans tout son spectre d’indications possibles…