COVID long : Quelles caractéristiques des patients plus vulnérables à long terme ?
Existe-t-il certaines caractéristiques patients plus étroitement liées aux effets à long terme du COVID-19 ? Alors que ces symptômes à long terme qui caractérisent aujourd’hui le « COVID long » sont de mieux en mieux documentés, cette équipe du Karolinska Institutet tente ici, dans le Journal of Internal Medicine, de caractériser les patients les plus vulnérables à ces complications et ces effets longs.
Les symptômes du COVID long comprennent la fatigue, des malaises, des difficultés respiratoires et des troubles cognitifs, cette étude identifie pour la première fois, les caractéristiques, pour certaines cliniques, associées à un risque accru de de diagnostic de COVID long.
L’étude est menée auprès de 204.805 participants testés positifs pour le SARS-CoV-2 en Suède, sur la période mars 2020 à juillet 2021,
- L’incidence du COVID long a été estimée à :
- 1 % parmi les personnes non hospitalisées pour leur infection au COVID-19 ;
- à 6% parmi les personnes hospitalisées ;
- à 32% parmi les patients pris en charge en unité de soins intensifs (USI).
- Les symptômes les plus courants chez les patients ayant reçu un diagnostic de COVID long sont :
- la fatigue : 29 % chez les personnes non hospitalisées,
- les difficultés respiratoires chez les patients hospitalisés : 25 % et traités en USI : 41 %.
- Les caractéristiques les plus courantes des patients diagnostiqués avec COVID long sont le sexe féminin, des troubles de santé mentale et l'asthme. Ces caractéristiques plus fréquentes le sont à la fois chez les personnes non hospitalisées et hospitalisées ;
- parmi les patients atteints d’un COVID long, le recours aux soins ambulatoires reste considérablement élevé jusqu'à un an après l'infection aiguë.
Cette large étude apporte ainsi une nouvelle photographie du « patient type »
plus vulnérable aux formes longues de la maladie. Une compréhension qui progresse avec le temps et les données cliniques, souligne l’auteur principal, le Dr Pontus Hedberg, chercheur au Karolinska Institutet.
« Dans cette étude, nous observons des différences importantes en fonction des différents degrés de la maladie aiguë et la pose d’un diagnostic de COVID long. Le recours élevé aux soins primaires et spécialisés ambulatoires suggère une grande difficulté de rétablissement et de récupération pour ces patients atteints de COVID long, ce qui suggère le besoin de poursuivre les études qui permettront de mieux cerner la maladie ».