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COVID LONG : Un bilan à 2 ans sur ses conséquences physiques et cognitives

Actualité publiée il y a 14 heures 42 min 16 sec
PLoS Medicine
Peu d’évolution dans les symptômes n’est observée, au cours de la 2è année de la maladie (Visuel Adobe Stock 202954578)

Cette équipe de l’Université de Fribourg a suivi l’évolution physique et cognitive de près de 1.000 personnes diagnostiquées avec un syndrome post-COVID ou COVID long. Ses conclusions, présentées dans la revue PLoS Medicine sont peu optimistes : peu d’évolution dans les symptômes n’est observée, au cours de la 2è année de la maladie. Des symptômes donc objectifs persistants dont une capacité physique et de fonctionnement réduite et des performances cognitives très diminuées.

 

Ainsi, cette nouvelle recherche, avec son recul de plus de 2 ans, confirme, avec le COVID Long, la persistance de symptômes handicapants pendant des mois, voire des années et aboutit à un aveu :

le pronostic à long terme du COVID long reste inconnu.

 

L’étude suit, précisément, 982 participants âgés de 18 à 65 ans diagnostiqués avec un COVID long ainsi que 576 témoins en bonne santé. Tous les participants ont subi des évaluations complètes, dont des tests neurocognitifs, cardiopulmonaires et des analyses de laboratoire. L’analyse confirme :

 

  • chez les participants atteints, des symptômes prédominants comme la fatigue, l'épuisement, des troubles neurocognitifs, des symptômes thoraciques dont l'essoufflement, l'anxiété, la dépression et des troubles du sommeil ;
  • 68 % des participants atteints connaissent toujours ces mêmes symptômes au cours de la deuxième année suivant l’infection initiale ;
  • 36 % signalent une intolérance à l'exercice avec survenue de malaises après l’effort : ces participants sont dans l’ensemble, ceux ont des résultats plus mauvais et des symptômes plus sévères ;
  • les symptômes très prolongés touchent plus fréquemment les personnes ayant un niveau d'études inférieur, souffrant d’obésité ou d’une comorbidité sévère lors du diagnostic initial de COVID ;
  • les participants atteints de COVID long présentent une réduction significative de la force de préhension, de la consommation maximale d'oxygène et de l'efficacité cardiorespiratoire ;
  • ces mêmes patients obtiennent des scores inférieurs aux tests cognitifs évaluant la mémoire, l'attention et la vitesse de traitement.

 

Pris ensemble, ces résultats appellent à inclure des tests cognitifs et d’exercice dans l’évaluation clinique et le suivi de ces patients. Par ailleurs, un suivi toujours plus long s’impose…