COVID Long : Un patient sur 2 éprouve des symptômes durables
Avec le temps, augmentent les taux de prévalence des COVID-long, caractérisés par une durée de certains des symptômes supérieure à 4 semaines après la récupération globale de l’infection. De précédents rapports ont même rapporté des COVID longs durant plus de 6 mois. Ce nouveau bilan, publié dans les Scientific Reports et réalisé par une équipe de l’Université d’Osaka révèle qu’aujourd’hui, qu’au Japon, plus de la moitié des patients COVID souffrent de symptômes persistants.
Ainsi, l’équipe japonaise conclut que quelle que soit la gravité de l'infection par le SRAS-CoV-2, il existe un risque plus élevé qu’on ne l’estimait jusque-là, de symptômes résiduels, et parmi les symptômes de long terme les plus fréquents, figurent la perte de goût (dysgueusie) et d’odorat (anosmie), les troubles du sommeil, la fatigue et …l'alopécie.
Plus de la moitié des patients COVID présentent des symptômes à 1 an
"Un malaise social" ? Ne pas préciser et recenser ces symptômes persistants contribue à une incompréhension générale de la maladie COVID, complexifie le diagnostic d’autres maladies infectieuses et entretient un « malaise social ». C’est pourquoi l’équipe dirigée par le Dr Waki Imoto de l'École supérieure de médecine d'Osaka a mené cette étude auprès de 285 patients diagnostiqués ou hospitalisés pour le COVID-19 en 2020 dans 5 hôpitaux d'Osaka. Les patients ont été interrogés sur les séquelles à long terme. L’analyse des données de l’enquête révèle que :
- plus de la moitié des participants souffre encore de séquelles à long terme, un an après la récupération globale de l’infection initiale COVID-19 ;
- les séquelles les plus fréquentes, notamment la fatigue, les anomalies du goût et de l’odorat, la perte de cheveux et les troubles du sommeil peuvent persister même au-delà d’1 an, après la récupération ;
- enfin, même les jeunes, les personnes vaccinées et les personnes préalablement infectées, donc mieux protégées par une immunité naturelle ou vaccinale, peuvent souffrir aussi de ces séquelles résiduelles.
Ces données qui confirment la forte prévalence du COVID long incite à mieux prévoir les structures et les ressources de santé probablement sous-estimées, pour prendre en charge sur la durée ces formes longues de la maladie.
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