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COVID LONG : Un risque de décès accru dans l’année qui suit

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 3 semaines
Frontiers in Medicine
Les survivants de forme sévère de COVID-19 encourent un risque accru de décès dans les 12 mois qui suivent la maladie (Visuel Adobe Stock 437279572)

Les survivants de forme sévère de COVID-19 encourent un risque accru de décès dans les 12 mois qui suivent la maladie, révèle cette large étude menée à l'Université de Floride. C’est la première étude à alerter sur ce risque accru de décès au cours de l’année d'un COVID, un risque qui touche notamment les patients plus jeunes, de moins de 65 ans. Ces données, présentées dans la revue Frontiers in Medicine, incitent, au-delà de la prévalence élevée et mieux connue des formes longues de la maladie, à une surveillance rigoureuse et durable de ces « survivants ».  

 

Cette analyse « frappante » révèle précisément un risque multiplié par 2 de mourir au cours de l'année qui suit l’infection, en cas de forme sévère de la maladie, et par rapport à des formes légères ou modérées. Autre résultat clé, seulement 20% des patients avec COVID sévère décédés le sont en raison de complications typiques telles que des troubles de la coagulation ou une insuffisance respiratoire.

Le Covid long peut-il tuer à long terme ?

"Oui", répondent les scientifiques : la forme sévère peut endommager considérablement la santé à long terme. « D’où l'importance de prévenir les maladies graves par la vaccination ». COVID-19 peut en effet entraîner des symptômes graves et la mort chez les personnes plus vulnérables, souffrant de certaines affections sous-jacentes. Ici, les chercheurs ont voulu comprendre les impacts à long terme de la maladie. Une de leurs précédentes études avait déjà révélé :

 

  • un taux de ré-hospitalisation plus élevé, dans les 6 mois suivant le rétablissement, chez les patients ayant développé une forme sévère de la maladie.

 

L’auteur principal de l’étude, le professeur Arch Mainous de l'Université de Floride et son équipe ont ensuite voulu aller plus loin dans le temps, en regardant le risque de mortalité au cours des 12 mois suivant l'infection. L’analyse des dossiers de santé électroniques de 13.638 patients ayant passé un test PCR dont 178 ayant développé une forme sévère, 246 une forme légère ou modérée, et les autres ayant été testés négatifs, révèle que :

 

  • les patients qui se sont rétablis d'un COVID sévère présentent un risque significativement accru de décès au cours de l'année suivante, vs les participants non infectés ou atteints de formes légères à modérées ;
  • les participants rétablis d'un COVID sévère, âgés de moins de 65 ans, ont un risque accru jusqu’à 233% vs personnes non infectées. Ce niveau de risque est plus élevé que celui estimé chez les participants rétablis d'un COVID sévère, âgés de plus de 65 ans ;
  • ces décès étant souvent survenus longtemps après le rétablissement de l’infection initiale, ils ne constituent que très probablement « la pointe de l’iceberg » ;
  • la plupart des décès survenus chez des survivants de formes sévères de COVID-19 n'apparait pas liée aux complications courantes de la maladie, telles que des problèmes respiratoires ou cardiovasculaires : 80% de ces décès sont survenus de cause généralement no-associées à COVID-19. Cela suggère que ces patients ont connu une détérioration globale de leur santé qui les rendait vulnérables à différentes affections.

 

"Maintenant que ce risque substantiel de décès à long terme est mieux connu, nous devons être encore plus vigilants à réduire autant que possible les formes graves de COVID-19, par la vaccination notamment, et plus rigoureux dans la surveillance de ce groupe de survivants ».