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COVID LONG : Une maladie impossible à diagnostiquer ?

Actualité publiée il y a 3 semaines 6 jours 7 heures
Annals of Internal Medicine
Une multitude et une grande variabilité des symptômes, des signes cliniques et des biomarqueurs en commun avec d’autres maladies, le « COVID long » ou syndrome post-COVID continue d'échapper aux tests diagnostiques ? (Visuel Adobe Stock 319612966)

Une multitude et une grande variabilité des symptômes, des signes cliniques et des biomarqueurs en commun avec d’autres maladies, le « COVID long » ou syndrome post-COVID continue d'échapper aux tests diagnostiques ? C’est la démonstration de cette étude menée par des chercheurs des National Institutes of Health (NIH) et publiée dans les Annals of Internal Medicine, qui passe en revue 25 tests cliniques de routine de laboratoire et conclut qu’aucun ne peut diagnostiquer le syndrome de manière spécifique. La recherche illustre ainsi un des défis des nouvelles pandémies.  

 

La recherche suggère également que de nombreux symptômes du COVID long sont dus à une inflammation continue, plutôt qu’à l’infection elle-même…

 

L’étude de cohorte RECOVER (Researching COVID to Enhance Recovery), a suivi plus de 10.000 participants, avec et sans infection antérieure au SARS-CoV-2 pour étudier les marqueurs du SRAS-CoV-2 et de ses formes longues. Les chercheurs ont regardé notamment si le SRAS-CoV-2 entraînait des anomalies persistantes, que la maladie soit symptomatique ou pas. Cette analyse conclut que :

  • aucun des 25 tests ou marqueurs cliniques de routine évalués ne constitue un biomarqueur cliniquement utile du COVID long ;

  • le SRAS-CoV-2 pourrait contribuer au risque de diabète indépendamment des symptômes du COVID long ;
  • les patients ayant déjà développé un COVID présentent également un rapport albumine urinaire/créatinine plus élevé, un marqueur de maladie rénale précoce -associé par ailleurs au risque cardiovasculaire ;
  • l'inflammation continue est un mécanisme commun à la plupart des patients atteints de COVID long ;
  • cette même inflammation persistante constitue l’un des mécanismes sous-jacents de l'anosmie et de la dysgueusie.

 

Ainsi, la pandémie de COVID laisse un grand défi, concluent les chercheurs, celui de la compréhension, du diagnostic et du traitement du COVID long. Pourtant, à ce jour, ces formes longues ont atteint des millions de personnes.

 

Des résultats qui rappellent aux médecins la possibilité d’un COVID long dans les diagnostics liés à des symptômes ou des affections sans étiologie apparente.