CRISE SANITAIRE : Préserver la pratique de l’exercice en extérieur
Ce n’est pas vraiment nouveau, mais toute preuve des bénéfices de l’exercice sur la santé mentale mérite d’être citée. En particulier en cette période de pandémie caractérisée aussi par une hausse sans précédent de l'incidence des troubles anxieux : cette étude menée au Kaiser Permanente confirme : « La pratiqie de l'exercice est étroitement liée à une meilleure santé mentale » et, durant la pandémie, les personnes les plus actives et qui ont le plus « pratiqué » l’exercice, notamment en extérieur sont bien celles qui signalent le moins d'anxiété et de dépression. Des données publiées dans la revue Preventive Medicine qui impliquent de mettre en œuvre une nouvelle mesure en temps de crise de santé publique : « les gens devraient être aussi encouragés à rester physiquement actifs, et si possible en extérieur, pour maintenir leur santé physique et mentale ».
Alors que dès mars 2020, face à l’émergence de COVID-19, en l'absence de traitement connu, les autorités de Santé publique ont tenté de réduire la propagation du virus en limitant les interactions humaines, ces mesures de distanciations se sont probablement mises en place au détriment de la poursuite normale d’une pratique des activités physiques, relève l'auteur principal, Deborah Rohm Young, directeur de la Division of Behavioral Research du Kaiser Permanente. « Les parcs et autres espaces naturels devraient rester ouverts durant ces crises de santé publique ...
et le public devrait être encouragé à pratiquer une activité physique en plein air ».
Il est maintenant bien connu que l'activité physique et le temps passé au contact de la nature sont associés à une meilleure santé mentale, cette étude confirme à nouveau la forte corrélation entre la pratique de l'exercice et le temps passé à l'extérieur et une meilleure santé mentale, et cela au plus fort de la pandémie.
L'étude : 20.012 répondants ont renseigné, lors de 4 vagues d’enquêtes menées entre avril et juillet 2020 leur mode de vie durant la pandémie. L’analyse de ces données constate que :
- la plupart des répondants ont généralement respecté les consignes « plus en sécurité à la maison », durant la période d’étude ;
- les rapports et les niveaux d'anxiété et de dépression ont diminué au fil du temps ;
- les scores d'anxiété et de dépression se sont avérés plus élevés pour les femmes et les jeunes ;
- l’absence de pratique de l’activité physique est associée à la prévalence et la sévérité de la dépression et de l'anxiété ;
- passer moins de temps à l'extérieur est également associé à des scores de dépression et d'anxiété plus élevés ;
- en revanche, les personnes qui ont le plus augmenté leur temps passé à l'extérieur sont celles qui signalent les scores d'anxiété les plus élevés, sans doute car ce temps à l’extérieur était contraint par une activité, cependant les auteurs ne savent pas expliquer ce résultat.
Les chercheurs concluent, qu’en complément des mesures barrières, il serait primordial d’inciter à la poursuite, avec des mesures de distanciation si nécessaire, des activités en extérieur. En particulier, les décisions de fermer les parcs et les espaces extérieurs doivent être prises en tenant compte aussi de l'impact négatif que ces fermetures peuvent avoir sur la santé mentale.
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