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DÉMENCE : 9 moyens de réduire son risque

Actualité publiée il y a 7 années 4 mois 1 semaine
The Lancet
En 2050, plus de 100 millions de personnes souffriront de démence dans le monde

Environ 47 millions de personnes souffrent de démence dans le monde et cette prévalence devrait atteindre 66 millions en 2030 et 115 millions en 2050. Cette commission de 24 experts internationaux réunis à l’initiative de la revue The Lancet sur la prévention et la prise en charge des démences identifie et propose des outils puissants pour la prévention et révèle les bénéfices de thérapies non médicamenteuses pour les patients atteints de démence. Des conclusions présentées à Alzheimer's Association International Conference (AAIC) 2017 et présentées bien sûr dans le Lancet qui indiquent également les 9 principaux facteurs, dont de mode de vie, permettant de réduire son risque de démence, dont d’Alzheimer au grand âge.

Un cas de démence sur 3 pourrait être évité, conclut cette analyse menée à l’University of Southern California en adoptant 9 facteurs de mode de vie et de santé. Car si certains de ces facteurs de prévention sont tout simplement liés à des choix de mode de vie, d’autres impliquent la bonne gestion ou prise en charge de conditions ou pathologies liées à l’âge : c’est ainsi le cas de la gestion de la perte d'audition, de l'hypertension et de la dépression, qui peut influer aussi sur ce risque de déclin cognitif profond. De même, des interventions non médicales telles que le contact social et les programmes d’exercice vont contribuer à réduire les symptômes de patients atteints de démence. Bref, il s’agit d’envisager aujourd’hui, face à « l’épidémie » des démences, liée entre autres facteurs au vieillissement de la population, des mesures proactives. « Beaucoup d'attention et de recherches ont porté sur le développement de médicaments pour prévenir et traiter la démence, dont la maladie d'Alzheimer », explique le Dr Lon Schneider, professeur de psychiatrie et sciences du comportement à la Keck School of Medicine de l'USC, « mais les vraies avancées majeures dans le traitement de la démence sont les approches préventives ».

9  facteurs de risque (ou de prévention) identifiés par les experts

 

Le groupe d’experts a mené une revue et un examen complet de la littérature pour identifier les preuves les plus fortes et proposer des recommandations fondées sur ces preuves pour prévenir et traiter la démence.  Parmi les résultats majeurs de l’analyse,

L’idée que la réduction du risque de démence commence à l'enfance : ainsi parmi les 9 facteurs de risque (ou de prévention) identifiés par les experts, certains facteurs de risque interviennent au début de la vie. L’idée est donc bien, pour la démence comme pour d’autres maladies chroniques, d’une prévention et d’une adhésion à certains facteurs de mode de vie dès l’âge jeune. Et ces facteurs de début, de mi-vie et de fin de la vie, vont, globalement augmenter le risque de 35% de développer une démence avec l’âge.

En synthèse, 1 cas sur 3 est attribuable à ces facteurs de risque.

En améliorant l'éducation au début de la vie, en gérant « correctement » la perte d'audition, l'hypertension et l'obésité à la mi-vie, l'incidence de la démence pourrait être réduite de 20% !

Et en fin de vie, arrêter de fumer, traiter la dépression, accroître l'activité physique, augmenter les contacts sociaux et bien gérer le diabète pourrait réduire l'incidence de la démence de 15%.

Finalement, l'ampleur de l'effet de ces facteurs de risque sur la réduction du risque de démence est bien plus élevée que celle attribuable aux médicaments actuels. Travailler sur ces facteurs de risque est donc un moyen puissant de réduire le fardeau mondial de la démence. D’où l’efficacité d’interventions non pharmacologiques et leur rôle clé dans le traitement, en particulier dans la réduction de certains symptômes comme l'agitation et l'agressivité. Ainsi, alors qu’on recoure plus souvent aux antipsychotiques pour traiter ces symptômes, avec le risque d’effets indésirables sévères, la piste des thérapies non médicamenteuses doit être suivie. Les preuves sont là dans la littérature, de l’efficacité des interventions psychologiques, sociales et environnementales qui vont renforcer le contact social et les activités des personnes âgées et démentes. D’autres thérapies, de stimulation cognitive de groupe et à base de programmes d’exercices sont bénéfiques au maintien de la cognition.

 

Bref, des recommandations détaillées dans les domaines de la prévention, du traitement des symptômes cognitifs, de l'individualisation des soins contre la démence, du rôle des soignants, de la planification du parcours de soins après diagnostic de démence, de la gestion des symptômes neuropsychiatriques et de la fin de la vie.


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