DÉPRESSION : Avec l’anxiété elle favorise les crises de migraines
On sait que les migraines sont associées aux troubles émotionnels, mais jusqu’ici on ignorait si l'intensité de ces troubles était directement liée à la fréquence et à la sévérité des crises. Cette recherche d’une équipe de Taïwan, présentée dans la revue Headache fait la démonstration qu’une fréquence plus élevée de migraine, avec ou sans auras, est corrélée à des scores plus élevés d'anxiété et de dépression.
Les chercheurs du General Hospital, National Defense Medical Center (Taipei, Taiwan) ont mené cette étude auprès de 588 patients suivis en ambulatoire. Leurs migraines ont été qualifiées par fréquence des crises, avec et sans auras, les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont les données démographiques et cliniques, dont les caractéristiques du sommeil. L’objectif était de déterminer si la fréquence des migraines (1 à 4 jours de céphalées par mois, 5 à 8 jours de céphalées par mois, 9 à 14 jours de céphalées par mois ou plus de 14 jours de céphalées par mois) était liée aux scores d’anxiété et de dépression (selon les échelles Beck's Depression Inventory : BDI et Hospital Anxiety and Depression Subscales : HADS).
L’analyse montre que :
- les niveaux de dépression sont plus élevés chez les patients atteints de migraines chroniques (soit, en moyenne 13,2 jours par mois avec céphalées) et ces niveaux de dépression semblent associés de manière dose-dépendante à la fréquence des crises,
- des résultats similaires sont constatés avec les scores d’anxiété.
- La dépression et la migraine apparaissent ainsi comme 2 facteurs indépendants de la fréquence des crises mais aussi d’une mauvaise qualité du sommeil.
Anxiété et dépression sont bien corrélées avec la migraine : les chercheurs concluent ainsi que des scores plus élevés d'anxiété et de dépression sont bien corrélés avec la fréquence de la migraine et notent que ces troubles de détresse émotionnelle et la fréquence des maux de tête peuvent s'influencer mutuellement par un mécanisme physiopathologique commun. Ainsi, les réponses émotionnelles vont modifier/aggraver la perception de la douleur et sa modulation à travers certaines voies de signalisation.
Ces données suggèrent que traiter les maux de tête peut aussi réduire le risque de dépression et d'anxiété chez les patients migraineux.
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