DÉPRESSION POST-PARTUM PATERNELLE : Elle double le risque d'aversité pour l'enfant
Bien que documentée comme bien plus rare chez les pères, la dépression post-partum peut toucher les hommes aussi, avec des conséquences qui apparaissent alors plus graves pour l’Enfant : ainsi, la dépression paternelle fait plus que multiplier par 2 les risques d’expériences indésirables chez l’enfant avant l’âge de 5 ans. Ces expériences indésirables ou cette adversité de l’enfance ont ensuite des impacts négatifs tout au long de la vie sur la santé et le bien-être. Ces conclusions, présentées à la Conférence annuelle de l’American Academy of Pediatrics (AAP), sensibilisent à ce risque, qui vient s’ajouter aux effets d'autres problèmes de parentalité.
L’auteur principal, le Dr Kristine Schmitz, professeur de santé publique à la Rutgers Robert Wood Johnson Medical School est plutôt en faveur d’un sous-diagnostic que d’une réelle faible incidence de la dépression chez les nouveaux pères :
« La dépression paternelle est sous-diagnostiquée,
pourtant les pédiatres sont dans une position unique pour orienter les pères vers les bons services de soutien ».
Les expériences indésirables de l'enfance (ACE ou Adverse childhood expériences) qui comprennent les conflits au sein du ménage et la maltraitance des enfants, ont ainsi des effets à vie sur les enfants, dont un risque très accru de problèmes de santé, physique et mentale et de moins bons résultats scolaires.
L’étude a analysé les données de 1.933 paires père/enfant participant à la Future of Families and Child Wellbeing Study, une cohorte de naissance menée aux États-Unis. Environ 75 % des parents n'étaient pas mariés. Les chercheurs ont regardé les associations entre la dépression chez les pères au cours de la première année de la vie de leur enfant et les expériences négatives de l’enfance au cours des années de transition vers la maternelle. L’analyse révèle que :
- les enfants dont le père avait développé une dépression post-partum encourent un risque multiplié par 2 d'expériences indésirables à l'enfance ;
- de vivre au moins 3 expériences négatives pendant leur enfance avant l’âge de 5 ans ;
- ce risque vaut toujours après prise en compte des facteurs sociodémographiques et de la dépression post-partum éventuelle de la mère.
« Ces résultats démontrent une association solide entre la dépression post-partum du père et l'adversité ultérieure pour leurs enfants. Les pères aussi devraient pouvoir bénéficier d’un dépistage de la dépression et se voir proposer un traitement ou des soins qui pourraient réduire le risque de difficultés auxquelles leurs enfants risquent d’être confrontés plus tard dans la vie ».
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