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DÉPRESSION : Pourquoi sa prise en charge doit être physique autant que mentale

Actualité publiée il y a 3 heures 37 min 4 sec
PLOS Medicine
La dépression est associée à un risque plus élevé de problèmes de santé physique à long terme (Visuel Adobe Stock 167649644)

La dépression associée à un risque plus élevé de problèmes de santé physique à long terme, ou, en clair, le développement plus fréquent à la cinquantaine de maladies physiques chez les adultes souffrant de dépression, c’est la conclusion de cette équipe de chercheurs de l’Université d’Édimbourg qui travaillent ici sur les données de l’UK BioBank. Une association déjà suggérée qui appelle à prendre en charge la dépression dans sa globalité, via des approches intégrées pour gérer à la fois la santé mentale et la santé physique.

 

La dépression est le trouble de santé mentale le plus courant et est associée à une série de conséquences néfastes sur la santé physique, telles que les maladies cardiaques et le diabète. De précédentes recherches ont comparé des personnes souffrant ou ne souffrant pas de dépression, pour évaluer le possible impact de la dépression sur la santé physique. Cependant, la plupart de ces recherches n’ont porté que sur des échantillons trop modestes.  

 

Cette nouvelle recherche, plus large, constate que adultes ayant des antécédents de dépression développent des problèmes de santé physique à long terme environ 30 % plus rapidement que les personnes exemptes de dépression.

 

L’étude analyse en effet les données de 172.556 participants à l’UK Biobank, âgés de 40 à 71 ans, qui ont effectué une évaluation de base entre 2006 et 2010. Les chercheurs écossais ont sélectionné 69 troubles physiques et ont suivi les participants pendant une moyenne de 7 ​​ans. L’analyse révèle que :

 

  • au départ, les participants souffrant de dépression présentaient en moyenne 3 troubles physiques, vs 2 en moyenne chez les personnes non dépressives ;
  • au cours du suivi, les antécédents de dépression sont associés à 0,2 pathologies physiques supplémentaires par an, vs 0,16 en l’absence de ces antécédents ;
  • les nouvelles pathologies les plus courantes comprennent l’arthrose (15,7 % des participants souffrant de dépression), l’hypertension (HTA) (13 %) et le reflux gastro-Å“sophagien (RGO) (14 %).
  • un diagnostic antérieur de dépression est, en général, un marqueur de risque de développement de pathologies physiques à long terme au cours de l’âge moyen et avancé.

 

Vers une prise en charge holistique de la dépression : alors que la plupart des systèmes de santé sont conçus pour traiter des pathologies individuelles plutôt que des pathologies multiples, les chercheurs appellent leurs collègues à considérer la dépression comme une maladie globale qui nécessite une prise en charge et une surveillance à la fois mentale et physique.

 

« Ces patients qui ont souffert ou souffrent de dépression sont plus susceptibles de développer des pathologies physiques à long terme telles que les maladies cardiaques et le diabète. Les services de santé devraient donc adopter une approche intégrée pour traiter ce groupe de patients ».


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