DERMATO : Pouvoir mesurer la déshydratation de la peau

Ces bioingénieurs du Skolkovo Institute of Science and Technology (Skoltech;, Moscou)et de l’Université du Texas ont mis au point ce capteur optoacoustique qui mesure la teneur en eau des tissus vivants. Une innovation présentée dans le Journal of Biophotonics permettant notamment de surveiller la teneur en eau de la peau, prometteuse pour des applications médicales telles que la gestion des plaies et traumatismes tissulaires et cutanés.
Il existe déjà des méthodes électriques, mécaniques et spectroscopiques pour surveiller la teneur en eau de la peau, qui peut souffrir de gonflement causé par une accumulation de liquide ou de déshydratation. Cependant, ces techniques sont invasives et pas suffisamment précises pour des applications cliniques, précisent les chercheurs, qui présentent ici une nouvelle technique basée sur " l’optoacoustique".

L’optoacoustique, comment « ça marche » ?
De précédentes études ont montré que la technique de spectroscopie optoacoustique (OA) permet de détecter l'hémoglobine, la mélanine et l'eau, dans les tissus étudiés. Le tissu est irradié avec de la lumière pulsée, ce qui provoque une expansion thermoélastique de la cible qui absorbe cette lumière, et cette cible peut être détectée dans les signaux ultrasonores. L’équipe teste ici la technique in vitro sur des modèles tissulaires et in vivo sur de la peau réelle (poignets humains sans œdèmes) et constate que les données obtenues sont cohérentes avec les données publiées précédemment sur la teneur en eau de la peau. Enfin, les chercheurs établissent des longueurs d'onde optimales pour la surveillance de la teneur en eau de la peau.
La technique est décrite comme exempte de risque d’effets indésirables sévères, car la quantité d'énergie absorbée par le tissu nécessaire à la détection du signal est relativement faible. De plus, l’énergie laser est ciblée uniquement dans une direction, vers le site absorbeur, alors qu’avec les autres méthodes optiques, le faisceau lumineux se propage d’abord vers le site absorbeur et revient vers la source lumineuse.
La prochaine étape sera de tester l’OA in vivo sur un œdème réel et de quantifier la quantité d'eau dans différentes couches de la peau. Les applications apparaissent nombreuses en dermatologie, notamment dans le soin des plaies.
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