DÉVELOPPEMENT : La sensibilité et la chaleur des enseignants fait la force de l’apprentissage

Qualités pédagogiques et relationnelles des enseignants : selon l’analyse, dans cette notion de qualité d’éducation, interviennent aussi, au premier chef, celles de qualité des relations des enseignants avec les enfants, et donc de sensibilité et de chaleur. Ensuite, l'analyse suggère également l’importance de facteurs tels que le niveau d'éducation des directeurs de programmes et des enseignants et, bien entendu le ratio enseignant / enfants, sur les résultats d’apprentissage des enfants.

Qualité des programmes : ce que les enseignants enseignent et comment ils l'enseignent pourrait finalement englober tous ces facteurs de réussite et dans le « ce que », les programmes d'études, tels qu’ils ont été conçus par les Autorités ont les plus grands impacts sur l'alphabétisation, les mathématiques et d'autres compétences de base. Avec les programmes, vient la formation des éducateurs et enseignants à ces programmes qui nécessitent des compétences spécifiques. Selon les études, les programmes les plus efficaces intègrent des activités planifiées et attrayantes pour les enfants d'âge préscolaire, avec un calendrier de leçons et d'activités et dans divers contextes d'apprentissage. Les occasions d'apprentissage efficaces comprennent souvent des cours en groupe, mais plus de temps d’apprentissage en petits groupes, des ateliers et des travaux sur ordinateur.

L’échafaudage pédagogique a fait ses preuves : il permet d’apporter à chaque enfant le soutien dont il a personnellement besoin pour réussir une tâche nouvelle ou un apprentissage. Cette méthode suppose que l’enseignant discute avec l’enfant et modélise l’activité d'apprentissage sur mesure pour l'enfant, afin de l’aider à franchir une étape et gagner en autonomie. La réussite d’une telle entreprise nécessite la disponibilité de l’enseignant, une bonne connaissance de l’enfant par l’enseignant, une relation de confiance entre l’enseignant et l’enfant et une poursuite dans le temps qui va permettre à l’enfant de développer ses centres d’intérêt et d’étoffer ses connaissances, mais aussi de bénéficier de meilleurs résultats cognitifs, socio-émotionnels et physiques qui persisteront à vie. Ces programmes, ajoutent les auteurs, sont particulièrement « performants » pour les enfants bilingues et pour les enfants issus de familles à faible revenu.

L’analyse plaide ainsi pour plus d’engagement (Intentional teaching) et pour l'échafaudage pédagogique. Ce faisant, elle pose la question du temps de travail, de la disponibilité, de la formation et de l’implication des enseignants. Un idéal donc, en regards des conditions de pratique réelles.

« Idéalement, nos nouveaux modèles d’éducation de qualité devraient reposer sur des programmes ayant fait leurs preuves, un enseignement « intentionnel » et le développement professionnel mettant l'accent sur les pratiques d'enseignement qui favorisent les compétences dont les jeunes enfants ont besoin pour réussir à l'école ».