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DIABÈTE de type 1 chez la mère et risque accru de malformations cardiaques chez le bébé

Actualité publiée il y a 6 années 5 mois 2 jours
BMJ
Le risque d'anomalies congénitales est particulièrement sensible aux facteurs du début de la grossesse, et la glycémie joue un rôle vital

Les femmes enceintes atteintes de diabète de type 1 courent un risque plus élevé d'avoir des bébés avec des malformations cardiaques, en particulier les femmes avec une glycémie élevée au début de la grossesse, révèle cette étude du Karolinska Institutet et de l'Académie Sahlgrenska en Suède. Des données présentées dans le British Medical Journal, qui viennent confirmer de précédentes conclusions sur le risque plus élevé d'anomalies congénitales, principalement cardiaques.

 

L’auteur principal, le professeur Jonas F. Ludvigsson du Département d'épidémiologie médicale et de biostatistique du Karolinska Institutet rappelle : « Le risque d'anomalies congénitales est particulièrement sensible aux facteurs du début de la grossesse, et la glycémie joue un rôle vital ».

 

L'étude démontre en effet une corrélation claire entre les niveaux élevés de glucose sanguin (HbA1c) chez la mère et le risque de malformations cardiaques chez son bébé. L’étude a suivi 2.458 nouveau-nés de mères atteintes de diabète de type 1 et 1.159.865 bébés de mères non diabétiques. Cependant, même les femmes qui ont suivi les lignes directrices actuelles présentent un risque plus élevé, même si l’augmentation reste faible, de malformations cardiaques. L’analyse révèle que :

  • 3,3% des femmes enceintes atteintes de diabète de type 1 et dont la glycémie se situe dans la fourchette recommandée ont donné naissance à un bébé avec une malformation cardiaque ;
  • le chiffre correspondant pour les femmes non diabétiques est de 1,5% ;
  • les femmes enceintes atteintes de diabète de type 1 qui présentent des taux de glucose sanguin très élevés (taux d'HbA1c de 9,1% ou plus) présentaient un risque beaucoup plus élevé : dans ce cas, « le risque que le bébé souffre d'une malformation cardiaque atteint 10,1%, soit un enfant sur dix», explique le professeur Ludvigsson.

 

 

Explication : « La raison pour laquelle le risque d’anomalie peut être lié à la glycémie au début de la grossesse est que les organes du fœtus se développent et que beaucoup de femmes ignorent qu'elles sont enceintes au cours des premiers mois. Les femmes ont la possibilité de réduire ce risque en contrôlant leur glycémie, mais ce n'est pas facile.

 

Enfin, le bénéfice possible de l’insulinothérapie pour réduire le risque de malformations cardiaques doit également être évalué par rapport aux risques possibles d'hypoglycémie chez la mère et le fœtus.


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