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DIABÈTE de type 1 : Faut-il passer au dépistage universel ?

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 semaines
EASD
« Le dépistage universel du diabète de type 1 est-il imminent ? » (Visuel Fotolia 100085396)

« Le dépistage universel du diabète de type 1 est-il imminent ? », s’interroge cette équipe de pédiatres du Center for Diabetes and Metabolic Diseases de l’Indiana University. Cette analyse des dernières données sur le dépistage du diabète de type 1 (DT1) vient d’être présentée lors de la Réunion annuelle de l'Association européenne pour l'étude du diabète (EASD) plaide pour un dépistage des auto-anticorps des îlots à 2 âges, à 2 ans et entre 5 et 7 ans afin de prédire le maximum de cas de diabète de type 1 qui pourraient se développer avant l'âge de 15 ans.

 

L’analyse de la littérature montre que les individus porteurs de plusieurs autoanticorps d'îlots -soit de biomarqueurs montrant que le corps attaque et tue ses propres cellules bêta productrices d'insuline dans le pancréas- ont un risque proche de 100 % de développer un diabète de type 1. D’autres études ont montré que le dépistage des auto-anticorps des îlots permet de détecter le risque de diabète de type 1 avant l’adolescence.

 

L’auteur principal, le Dr Emily K. Sims souligne que, bien que les programmes de dépistage se soient jusque-là plutôt concentrés sur les personnes dont les membres de la famille sont atteints de diabète de type 1, que d’ailleurs ce groupe est en effet à risque démultiplié et jusqu'à 15 fois de diabète de type 1,

85 à 90 % des patients qui développent la maladie n’ont aucun antécédent familial.

« Notre connaissance du diabète de type 1 a évolué, passant d’un concept de maladie qui se développe soudainement à celui d’une maladie qui se développe progressivement, après l’apparition de ces auto-anticorps des îlots ».

 

Dépister systématiquement et à stade précoce : l’idée est qu’en dépistant les enfants afin de détecter le diabète à ce stade précoce et présymptomatique pourrait permettre d’éviter les formes graves -et parfois mortels- qui peuvent se développer avec un diagnostic plus tardif. Car, finalement, la progression de la maladie est la même chez ceux qui ont et n'ont pas d'antécédents familiaux.

 

Prévenir les cas d'acidocétose diabétique (concentration d'insuline trop faible dans le sang) qui surviennent lorsque le corps n'a pas suffisamment d'insuline pour permettre au sucre dans le sang de pénétrer dans les cellules et de l'utiliser comme énergie. Dans cette situation, le foie décompose les graisses comme carburant, produisant des acides appelés cétones ; l'accumulation de ces cétones à des niveaux dangereux provoque des épisodes dangereux, voire mortels qui constituent souvent l’un des premiers signes du diabète, chez les personnes non encore diagnostiquées.

 

Comment mettre en œuvre le dépistage universel ? De nombreuses études sont actuellement menées, partout dans le monde, pour préciser les prochaines étapes de mise en œuvre du dépistage universel du diabète de type 1. D’autres équipes travaillent à améliorer l’accès aux thérapies pouvant prévenir la progression de la maladie et retarder les injections d’insuline. Des tests sanguins pour les auto-anticorps sont en cours de développement, tout comme des tests génétiques qui pourraient être inclus dans les programmes de dépistage néonatal.

 

Il reste à chiffrer aussi les coûts d’un tel dépistage, dont ceux de sa généralisation puis de l'accès aux thérapies adaptées. Les chercheurs citent ici l'anticorps monoclonal anti-CD3 qui vient d’être approuvé par l’Agence américaine FDA.

 

 « Nous commencerons à voir une adhésion croissante du public à ce dépistage plus généralisé, lorsqu’il sera réellement intégré aux soins primaires et de routine des jeunes enfants, notamment au cabinet du médecin généraliste. Le dépistage chez les adultes, qui peuvent également développer le DT1, reste également à étudier ».


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