DIABÈTE : GABA, le neurotransmetteur qui aide à réguler la sécrétion d'insuline
La pertinence du neurotransmetteur acide bêta-aminobutyrique (GABA) dans le diabète de type 1 et de type 2 est mise en évidence par ces 2 nouvelles études de l’Université d'Uppsala (Suède). Ces travaux, présentés dans la revue EBioMedicine, révèlent notamment comment l'effet anti-inflammatoire de GABA peut être vital dans les îlots pancréatiques et favoriser la survie des cellules bêta sécrétrices d'insuline.
Dans le diabète de type 1, les cellules bêta sont détruites alors que le diabète de type 2 est associé à une altération de la fonction des cellules bêta et à une résistance à l'insuline. Dans les 2 types de diabète, l'équilibre est perturbé entre les interactions dynamiques entre le système nerveux, les hormones et le système immunitaire. Le neurotransmetteur GABA est finalement impliqué dans ces différents systèmes. Car le GABA est synthétisé par une enzyme appelée GAD à partir du glutamate d'acide aminé dans les cellules nerveuses mais également, de manière importante, dans les cellules bêta productrices d'insuline dans les îlots pancréatiques. L’enzyme GAD existe sous 2 formes, GAD65 et GAD67. Si de précédentes études ont identifié chez les patients atteints de diabète de type 1 des anticorps anti-GAD65, jusqu’à cette étude, aucun lien étroit entre GABA et le diabète de type 2 n’a été établi.
GABA est important pour la survie et le développement de nouvelles cellules bêta : les scientifiques déterminent ici, via les canaux ioniques ouverts par GABA et ses récepteurs GABAA, les niveaux physiologiques efficaces de GABA dans les îlots pancréatiques humains. Ils montrent également que ces canaux ioniques sont plus sensibles au GABA dans le diabète de type 2 et que le GABA aide à réguler la sécrétion d'insuline.
GABA réduit l’inflammation dans les îlots pancréatiques : les scientifiques isolent les cellules immunitaires du sang humain et étudient les effets de GABA sur ces cellules. Ils montrent que GABA inhibe les cellules et réduit la sécrétion d'un grand nombre de molécules inflammatoires. « Un effet anti-inflammatoire du GABA vital dans les îlots pancréatiques », commentent les chercheurs dans leur communiqué, car tant que le GABA est présent, les globules blancs toxiques peuvent être inhibés, ce qui augmente la survie des cellules bêta sécrétrices d'insuline. Lorsque les cellules bêta diminuent en nombre et disparaissent des îlots comme c’est le cas dans le diabète de type 1, les niveaux de GABA sont réduits et donc l’effet protecteur de GABA pour les cellules bêta est réduit aussi. Et lorsque les molécules inflammatoires augmentent, elles peuvent même éliminer les dernières cellules bêta.
Les scientifiques se concentrent maintenant sur les mécanismes de signalisation GABA dans les cellules immunitaires et dans les cellules bêta humaines pour développer de nouveaux médicaments permettant de réguler les effets du GABA.
Autres actualités sur le même thème
ULCÈRE du PIED DIABÉTIQUE: L'oxygénothérapie ne réduit pas le risque d'amputation
Actualité publiée il y a 8 années 10 moisINSÉCURITÉ ALIMENTAIRE : L'accès aux produits frais donne aussi envie de bouger
Actualité publiée il y a 7 mois 1 semaineDIABÈTE : Son ennemi juré, le glucagon, pourrait être un précieux allié
Actualité publiée il y a 5 années 7 moisMÉTABOLISME : La simple vue d'un repas déclenche une inflammation dans le cerveau
Actualité publiée il y a 2 années 2 mois