DIABÈTE : Le jeûne intermittent, une alternative à la restriction calorique à long terme ?
En dépit d’un effet perte de poids, le jeûne intermittent peut endommager le pancréas et affecter la fonction insulinique chez des individus normaux en bonne santé, a conclu une récente étude de l'Université de Sao Paulo-ce qui pourrait entraîner le développement d’un diabète. Qu'en est-il chez les patients déjà diabétiques de type 2 ? Cette nouvelle étude de l’University of South Australia (Adelaide), présentée dans le JAMA Network Open suggère les bénéfices, pour le contrôle de la glycémie, d’un régime basé sur la restriction calorique 2 fois par semaine chez les patients atteints de diabète de type 2.
Le principe de la restriction calorique est pourtant globalement le même que celui pris en compte dans l’étude brésilienne, soit celui d’un jeûne intermittent, pratiqué tous les 2 jours. Si l’on « parle beaucoup » des jeûnes intermittents, avec des bénéfices possibles pour le métabolisme et le maintien du poids, les données restent contradictoires. Ce qui est certain c’est qu’ils ne vont pas manquer d’entraîner des changements importants à l'action de l'hormone régulatrice du sucre, l'insuline, au cœur du développement du diabète.
Jeûne intermittent ou restriction quotidienne ? Ici, l’étude montre, précisément, par le suivi d’un an de 137 patients assignés à l’un des 2 régimes, que la restriction calorique 2 jours par semaine (500-600 calories / jour) est comparable à la restriction calorique quotidienne (1 200-1 500 calories / jour) pour le contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 2. La variation moyenne de l'hémoglobine A1c après un an est comparable avec les 2 régimes. De manière « pratique », l’étude ouvre ainsi une alternative aux régimes de perte de poids conventionnels avec restriction calorique quotidienne difficiles à suivre sur le long terme.
Cet essai randomisé montre finalement que la restriction intermittente donne des résultats similaires à la restriction continue, mais n’a pas contrôlé les effets à long terme du jeûne intermittent.
De plus, pour les besoins de l’étude, ses participants ont été suivi en continu par un nutritionniste, et de manière bien plus régulière qu’un patient lambda.
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