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DIABÈTE : Les inducteurs d’hormone hépatique, les nouveaux ADOs ?

Actualité publiée il y a 5 années 5 mois 2 semaines
British Journal of Pharmacology
Induire FGF21 plutôt que l’injecter : L’administration orale d’un agent « inducteur » EPB-53 permet d’augmenter les niveaux de l’hormone FGF21 dans le foie et le plasma mais sans les effets indésirables.

Cette équipe de l’Université de Barcelone propose une nouvelle molécule pour lutter contre le diabète de type 2 et la stéatose hépatique non alcoolique. Il s’agit d’un inducteur de l'hormone hépatique FGF21 (un facteur endocrinien antidiabétique et anti-obésité nécessitant une injection sous-cutanée et pouvant entraîner des effets indésirables sévères). En trouvant le moyen d’activer cette hormone par un agent inducteur, l’équipe ouvre une nouvelle option thérapeutique possible, administrable par voie orale et exempte d’effets indésirables. Des travaux présentés dans le British Journal of Pharmacology qui laissent donc présager d’une nouvelle classe d’antidiabétiques oraux (ADO).

 

L'incidence du diabète de type 2 augmente avec l’épidémie d’obésité et les médicaments disponibles ne peuvent pas contrôler l'évolution de la maladie chez tous les patients. En outre, la prévalence de la stéatose hépatique non alcoolique augmente elle-aussi et les cas les plus graves (stéatohépatite non alcoolique) ne disposent actuellement d’aucun médicament spécifiquement approuvé. La recherche de nouveaux médicaments pour administration orale est donc l’un des défis de la biomédecine pour améliorer la prise en charge de ces maladies métaboliques.

 

L'hormone FGF21, une option peu satisfaisante : l'hormone FGF21, le facteur de croissance des fibroblastes 21, est un facteur endocrinien jouant un rôle déterminant dans le métabolisme énergétique en tant qu'agent antidiabétique et anti-obésité. Cette hormone est déjà considérée comme une cible thérapeutique possible pour traiter le diabète de type 2 et la stéatose hépatique non alcoolique, cependant les analogues du FGF21 qui ont montré une activité dans les modèles animaux, nécessitent une injection sous-cutanée et peuvent générer des effets indésirables sévères, dont une perte de masse osseuse, une augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle.

 

Induire FGF21 plutôt que l’injecter : L’administration orale d’un agent « inducteur » EPB-53 permet d’augmenter les niveaux de l’hormone FGF21 dans le foie et le plasma, mais sans les effets indésirables. EPB-53 active une kinase, HRI, capable de stimuler un facteur de transcription impliqué dans la production de FGF21, ce qui réduit la tolérance au glucose et la stéatose hépatique, montre cette étude menée chez des souris nourries avec un régime riche en graisses.

L’équipe de Manuel Vázquez-Carrera, de la Faculté de pharmacie de Barcelone montre ainsi que cette nouvelle molécule, EPB-53 pourrait constituer une piste prometteuse de nouveaux ADOs exempts des effets indésirables constatés avec les analogues de l’hormone FGF21.

 

En conclusion, des inducteurs (et non des analogues) de FGF21 pourrait mener à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour traiter le diabète de type 2 et la stéatose hépatique non alcoolique.


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