DIABÈTE : Mieux détecter le risque d’hypoglycémie
L'hypoglycémie est particulièrement fréquente chez les adultes atteints de diabète de type 2 et âgés de 65 ans et plus. Cette analyse de l’Endocrine Society identifie l'hypoglycémie comme une lacune persistante dans les soins apportés aux patients diabétiques. Les cliniciens manquent toujours de ressources pour identifier, évaluer et prendre en charge les patients à haut risque d’hypoglycémie, écrivent les chercheurs de Washington dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism.
L'étude a examiné les ressources disponibles pour gérer l'hypoglycémie chez les patients diabétiques et la possibilité d'intégrer de meilleures stratégies de prise en charge en pratique clinique. Leur revue de la littérature a porté au total sur plus de 750 articles scientifiques pertinents publiés au cours des 5 dernières années. 31 études ont été finalement sélectionnés et examinés.
Identifier les patients à risque élevé, préciser cibles glycémiques individualisées et les éduquer sur la façon de reconnaître et de gérer correctement les crises d’hypoglycémie : Ces 3 axes résument les principaux efforts à développer par les médecins et les professionnels de santé, selon l’analyse, pour permettre aux patients diabétiques de mieux gérer leur hypoglycémie.
L’hypoglycémie pour le diabétique, un danger sous-estimé : C’est le second point qui ressort de l’analyse : une hypoglycémie sévère peut provoquer des convulsions, une perte de connaissance et entrainer le décès. Les auteurs rappellent une méta-analyse récente qui conclut que les personnes diabétiques qui prennent de l'insuline pour traiter leur diabète de type 2 éprouvent en moyenne 23 épisodes légers ou modérés et 1 épisode hypoglycémique sévère au cours de l’année. « Si l'hypoglycémie est reconnue comme une menace chez les personnes diabétiques de type 1 et les professionnels de santé, le danger qu'elle représente pour les patients atteints de diabète de type 2 reste sous-estimé », explique le Dr Robert W. Lash, auteur principal de l'analyse. « Au cours de ces 20 dernières années, les professionnels de la santé et les patients ont fait d'importants progrès dans l’amélioration de l’autosurveillance glycémique pour prévenir ou de retarder les complications telles que les maladies cardiaques, oculaires et rénales ».
L’Hypoglycemia Prevention Initiative de l’Endocrine Society va donc lancer une étude pilote visant à tester de nouvelles initiatives pour combler ces lacunes de contrôle de l’hypoglycémie aussi, en matière de soins cliniques, relevées dans l'analyse.
Ces nouvelles données impliquent en effet clairement la nécessité de traiter l'hypoglycémie comme une partie des soins cliniques de routine des patients diabétiques de type 2.
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