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DIABÈTE : Quand la peur de l’hypoglycémie entrave la pratique de l’exercice

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 3 jours
ENDO 2023
La pratique de l’exercice est recommandée pour prévenir ou réduire le risque métabolique, et pourtant, de nombreuses personnes atteintes de diabète de type 1 continuent de lutter pour contrôler leur glycémie au cours d’une activité physique (Visuel Adobe Stock 334534723)

La pratique de l’exercice est recommandée pour prévenir ou réduire le risque métabolique, et pourtant, de nombreuses personnes atteintes de diabète de type 1 continuent d'avoir des difficultés à contrôler leur glycémie au cours d’une activité physique. Cette équipe sensibilise ainsi, avec son étude présentée lors d’Endo 2023, le congrès de l'Endocrine Society, aux difficultés de gestion de la glycémie, avant, pendant et après l'exercice, avec des effets négatifs sur la qualité de vie chez ce groupe de patients.

 

« C’est l'un des plus grands défis pour nos patients diabétiques de type 1 », résume l’auteur principal, le Dr Joseph Henske, de l'Université de l'Arkansas (Little Rock). « Nous apportons donc un certain nombre d'informations clés sur la mise en œuvre, dans la vraie vie des directives concernant l'exercice avec le diabète de type 1 ».

L’exercice, c’est aussi pour les diabétiques

L’étude, menée sous forme d’enquête via les médias sociaux, a évalué la mise en œuvre et la sensibilisation à ces directives, chez des adultes atteints de diabète de type 1 qui courent, font du jogging ou marchent pour faire de l'exercice. 102 adultes atteints de diabète de type 1 qui pratiquaient régulièrement l'exercice ont répondu au questionnaire.

 

  • 68 % ont déclaré pratiquer ces types d’exercice 4 jours ou plus par semaine, avec une moyenne de 40 km parcourus chaque semaine ;
  • 97 % utilisent un lecteur de glycémie ou glucomètre en continu et 75 % des pompes à insuline ;
  • le diabète est généralement bien contrôlé : l'HbA1c ou glycémie moyenne autodéclarée, un test sanguin qui mesure la glycémie moyenne au cours des 3 derniers mois, s’élève à 7,1 % (l'objectif pour la plupart des personnes diabétique étant de 7 % ou moins) ;
  • même si suivis par un médecin, la plupart des répondants estiment avoir beaucoup appris par eux-mêmes sur le diabète et l'exercice ;
  • 80 % ont déclaré avoir appris principalement par expériences ou en commettant des erreurs ;
  • 46 % sur les réseaux sociaux, 32 % via un professionnel de santé et 28 % en ligne ;
  • certains utilisent plusieurs méthodes pour s’informer régulièrement ;
  • 27 % des répondants déclarent une peur persistante de l'hypoglycémie était un obstacle important à l'exercice ;
  • 36 % déclarent avoir remarqué une variabilité accrue du glucose en raison de l'exercice ;
  • 19 % déclarent ne pas avoir conscience de l'approche de l’hypoglycémie,

  • et ne pas développer systématiquement les symptômes d'alerte précoce habituels de l'hypoglycémie tels que la transpiration, les tremblements, des gargouillements dans l'estomac, des picotements, des engourdissements et l’accélération du pouls ;
  • En dépit de l’existence de directives, 73 % déclarent pratiquer l'exercice même en cas d'hypoglycémie grave au cours des dernières 24 heures ;
  • 74 % n'ont pas effectué de test pour l'acidocétose diabétique, une complication grave et mortelle du diabète, même en cas de glycémie très élevée et inexpliquée avant l'exercice ;
  • 49 % déclarent ne pas porter de glucomètre pendant l'exercice.

 

En résumé, cette enquête montre que de nombreux diabétiques de type 1, ont encore des problèmes à faire de l'exercice en toute sécurité sans risquer d’importantes variations glycémiques.

 

Il reste donc une marge élevée d’amélioration de la sensibilisation aux directives concernant l'exercice en cas de diabète, soulignent les auteurs.


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