DIABÈTE : Toutes les formes d’exercice ne se valent pas
Pour les diabétiques de type 2 qui font de l'exercice, certaines approches de pratique sont meilleures que d'autres, conclut cette étude, menée à l’Université Rutgers (New Jersey) : le moment de la pratique et le type d'entraînement sont essentiels pour des effets optimaux. Ces résultats présentés dans l’American Journal of Medicine Open, viennent confirmer ceux de précédentes études, comme cette recherche de l’Université qui suggérait que pour les diabétiques, l’exercice c’est meilleur l’après-midi.
Cette analyse des effets positifs de l'exercice sur la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2 montre que si tout exercice est bénéfique, certaines activités - et leur timing – le sont encore plus. L’analyse fournit ainsi un résumé complet mais pratique des avantages de l'exercice sur le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2.
L’auteur principal, Steven Malin, professeur de kinésiologie à la Rutgers School of Arts and Sciences explique que son équipe s’est concentrée sur des paramètres clés : l'utilité de l'aérobic par rapport à l'haltérophilie, le moment de la journée optimal pour pratiquer l'exercice, s'il vaut mieux pratiquer avant ou après les repas et si la perte de poids via l’exercice a des avantages ou pas ».
Quand on est diabétique, l’exercice doit-il viser la perte de poids ?
L’étude, un examen de dizaines d'études publiées sur le sujet, aboutit aux conclusions principales suivantes :
- l’exercice aérobique courant comme le vélo, la natation et la marche, qui augmente la fréquence cardiaque et l'utilisation de l'oxygène par le corps contribue à contrôler la glycémie ;
- l’exercice de résistance comme la musculation avec des haltères ou des bandes de résistance améliore la sensibilité à l'insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 2 ;
- le fait de rester actif et mobile tout au long de la journée en évitant la station assise prolongée améliore le contrôle de la glycémie et les niveaux d'insuline ;
- pratiquer l'exercice plus tard dans la journée favorise un meilleur contrôle de la glycémie et améliore aussi la sensibilité à l'insuline ; si la résistance à l'insuline soit nocive, une sensibilité accrue à l'insuline est bénéfique car elle permet aux cellules du corps d'utiliser le glucose sanguin plus efficacement, réduisant ainsi mécaniquement la glycémie ;
- l'exercice de l'après-midi peut être plus efficace que l'exercice du matin pour contrôler la glycémie ;
- l'exercice après un repas peut aider un peu plus qu'avant le repas ;
- la perte de poids n’est pas nécessaire pour pouvoir bénéficier des avantages de l'exercice ; en effet, à poids équivalent, l'exercice peut réduire la graisse corporelle et augmenter la masse musculaire.
Ainsi, si toutes les formes et toutes les pratiques ne se valent pas,
tout mouvement est bon et plus, c'est généralement mieux.
« La combinaison de l'exercice aérobique et de l'haltérophilie
est probablement la meilleure combinaison d’exercice pour les personnes diabétiques ».
Cette équipe de la Rutgers soutient le concept de « l'exercice en tant que médecine » et le pricipe que l'exercice peut être considéré comme une thérapie de première intention.
Enfin, ces données de moment et de type d'exercice est importante aussi pour les professionnels de santé qui peuvent faire des prescriptions d'exercice plus précises pour lutter contre l'hyperglycémie.
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