DOULEUR CHRONIQUE : Découverte d’une molécule clé dans le cerveau
Cette découverte est une bonne nouvelle pour les personnes souffrant de douleur chronique, et la promesse de pouvoir disposer d’une alternative aux opioïdes. En effet, les opioïdes sont des médicaments addictifs et qui nécessitent une augmentation des doses au fil du temps pour rester efficaces. Mais l’équipe de l’Université de Calgary (Canada) vient de découvrir une molécule dans le système nerveux qui pourrait être une toute nouvelle clé du traitement de la douleur chronique. Cette molécule documentée dans le Journal of Clinical Investigation inspire même le repositionnement de certains médicaments existants.
Il s’agit précisément de médicaments anticancéreux, qui ciblent la molécule clé en question. En analysant un grand nombre de gènes importants dans la transmission de la douleur au cerveau, l’équipe du Dr Christophe Altier, expert de la douleur inflammatoire a identifié l'existence de cette molécule dans le système nerveux qui accroît la sensibilité à la douleur. La molécule avait déjà été impliquée dans la croissance du cancer.
« L’implication la plus excitante de notre étude est que nous n'avons pas besoin de développer un nouveau médicament », commente l’auteur : « Nous montrons d’ailleurs qu'un médicament approuvé dans le traitement du cancer peut être repositionné dans cette indication ».
Un anticancéreux analgésique
L'étude menée sur la souris modèle de douleur chronique apporte les premières preuves d’efficacité de ce médicament couramment utilisé pour traiter le cancer du poumon et un type de cancer du cerveau. Précisément, le médicament permet d’apaiser la douleur résultant d'une lésion nerveuse et d'une inflammation. Les résultats de cette petite étude préclinique devront être confirmés par des essais cliniques, menés auprès de patients souffrant de de douleur chronique dont de douleur abdominale ou post-opératoire, précisent les chercheurs.
Ces résultats encourageants ouvrent également l’espoir d’une alternative aux opioïdes, d’autant « qu’avec ces médicaments anticancéreux, il n'y a aucun effet sur la tolérance. Il n’est pas besoin d'augmenter la dose du médicament pour obtenir un soulagement durable ».
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