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DOULEUR CHRONIQUE : La dépression n’est pas loin

Actualité publiée il y a 2 jours 12 heures 36 min
JAMA Network Open
Des taux de comorbidité douleur/dépression extrêmement élevés (Visuel Adobe Stock 108526155)

Cette revue de la littérature menée par des équipes de plusieurs universités américaines, dont la Johns Hopkins University, sur la prévalence de la dépression et de l'anxiété chez les adultes souffrant de douleur chronique, révèle des taux de comorbidité douleur/dépression extrêmement élevés et des cibles de patients tout particulièrement touchées. Ces nouvelles données, publiées dans le JAMA Network Open, engagent à élargir et permettre un accès équitable aux soins spécialisés et aux traitements innovants.

 

La combinaison douleur chronique et dépression est un problème connu, de grande ampleur et de santé publique, dans la mesure même où il n’est pas résolu. Eliminer ce risque de santé mentale chez les patients atteints de douleur chronique devrait passer par un dépistage systématique en milieu clinique, un accès à des soins et des traitements personnalisés. Cependant, chez la plupart des patients concernés, seule la douleur est traitée.

 

L'étude, une revue systématique et méta-analyse de la dépression et de l'anxiété chez les patients souffrant de douleur chronique, soit de 376 études portant sur un total de 347.468 participants de 50 pays, souffrant de douleur chronique estime qu’environ 40 % souffrent de dépression et de troubles anxieux. Parmi ces personnes, les femmes, les jeunes et les personnes souffrant de douleur nociplasique (liée au dysfonctionnement du système de contrôle de la douleur) ont un risque plus élevé de dépression et d'anxiété. Précisément, l’analyse constate :

  • chez ces patients, une prévalence globale de 39,3 % pour la dépression et de 40,2 % pour l'anxiété ;

  • la prévalence de la dépression atteint 54 % chez les personnes atteintes de fibromyalgie ;
  • elle est la plus faible (29 %) chez les personnes atteintes d'arthrite ;
  • plus élevée chez les personnes souffrant de douleurs nociplasiques (altération de la nociception) ;
  • plus élevée parmi les patients atteints de fibromyalgie et les patients plus jeunes et de sexe féminin.

 

Ces nouvelles données appellent de toute urgence à mieux prendre en charge les troubles de la santé mentale qui accompagnent la douleur chronique -et la fibromyalgie- une réalité, chez une majorité de patients.


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