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DOULEUR CHRONIQUE : L'exercice pour la conjurer ou la réduire

Actualité publiée il y a 1 année 5 mois 1 semaine
PLoS ONE
La pratique régulière de l’exercice permet de prévenir, ou même réduire la douleur chronique et optimiser la qualité de vie (Fotolia 138593787).

L’activité physique liée à une plus grande tolérance à la douleur, c’est ce que suggère, pour la première fois, cette étude norvégienne publiée dans la revue Plos One. Une conclusion qui confirme, mais pour une nouvelle raison, l’importance d’une pratique régulière de l’exercice, ici pour prévenir, ou même réduire la douleur chronique et optimiser la qualité de vie.

 

De précédentes recherches l’avaient déjà suggéré, cependant elles étaient généralement menées sur de modestes échantillons. L’équipe de l'hôpital universitaire de Norvège du Nord mène cette nouvelle étude sur les données de plus de 10.000 participants et aboutit ici à une association dose-dépendante, un niveau d'activité plus élevé étant lié à une tolérance à la douleur plus élevée.

Activité physique et douleur chronique, l'association est dose-dépendante

L’étude a précisément analysé les données de 10.732 répondants à une vaste enquête représentative de la population générale, la Tromsø study, menée périodiquement en Norvège. Les chercheurs ont pris en compte les données des 2 vagues, menées de 2007 à 2008 et de 2015 à 2016, dont les niveaux d'activité physique et les niveaux de tolérance à la douleur, tels qu'évalués par test. L'analyse révèle que :

 

  • les participants qui déclarent être physiquement actifs bénéficient d’une tolérance à la douleur plus élevée que ceux qui ont un mode de vie plus sédentaire ;
  • les participants les plus actifs sont aussi ceux qui sont les plus tolérants à la douleur ;
  • ceux qui pratiquaient plus l’activité en 2015/2016 vs 2007/2008 ont également une tolérance à la douleur plus élevée ;
  • aucune relation statistiquement significative entre le niveau d'activité et la tolérance à la douleur n’est retrouvé entre les 2 vagues analysées, ainsi le fait de rester physiquement actif (sur les 2 vagues), de devenir actif (lors de la vague 2) ou d’augmenter ses niveaux d’activité (entre les 2 vagues) reste lié à une tolérance accrue à la douleur.

 

En conclusion, l'augmentation de l'activité physique pourrait être une stratégie pour soulager ou conjurer la douleur chronique.

 

De prochaines recherches doivent encore confirmer la relation de cause à effet (ici l’étude confirme seulement l’association) et montrer que la pratique ou l’augmentation de l’activité peuvent contribuer à soulager la douleur chronique, lorsqu’elle est déjà installée.