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DYSFONCTION ÉRECTILE: Quel impact du Viagra sur le risque de cancer de la prostate

Actualité publiée il y a 8 années 3 mois 3 semaines
The Journal of Urology

Quel lien existe-t-il entre la dysfonction érectile (ED), « ses » médicaments et le risque de cancer de la prostate ? Cette étude californienne qui a regardé le lien entre les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE5 : tadalafil, sildénafil, vardénafil) utilisés dans le traitement de la dysfonction érectile, et le risque de ce cancer, apporte une première réponse. Alors que de précédentes études suggéraient que ces médicaments de la dysfonction érectile pouvaient contribuer à réduire le risque de cancer de la prostate, ces nouvelles données contredisent leur rôle dans sa prévention.

La dysfonction érectile est un problème assez commun avec une prévalence de 20% à 40% à la soixantaine et proche de 75% au-delà. Sur le marché depuis 1998, les IPDE5 sont couramment utilisés pour traiter la dysfonction érectile, leur sécurité et leur efficacité sont démontrées. Cependant ces traitements interviennent en période d'incidence de cancer de la prostate. Il est donc légitime de se poser la question d'une éventuelle association. L'équipe du Samuel Oschin Comprehensive Cancer Institute at Cedars-Sinai (Los Angeles) a donc regardé si ces médicaments pouvaient avoir une activité anticancéreuse ou un quelconque impact sur le développement d'un cancer.


Les chercheurs ont suivi durant 4 ans 6.501 hommes participant à l'étude Reduce (qui portait sur l'effet du dutastéride utilisé dans le traitement de l'hyperplasie bénigne de la prostate sur le risque de cancer de la prostate). 364 soit 5,6% des participants prenaient des IPDE5, au départ de l'étude. Tous les participants ont subi des biopsies à 2 et 4 ans. Au cours du suivi,

Ø le cancer de la prostate a été diagnostiqué chez 71 participants qui prenaient des IPDE5 (soit 19,5%) vs 22,7% des participants qui n'en prenaient pas : selon les chercheurs la différence n'est pas significative. L'analyse des tumeurs ne montre aucune corrélation entre la prise d'IPDE5 et le grade.

En conclusion, c'est une absence de corrélation entre IPDE5 (et donc dysfonction érectile) et risque de cancer de la prostate qui est constatée avec cette étude. Même si les chercheurs appellent à confirmer la conclusion par de nouvelles études sur de plus larges populations.


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