Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

DYSFONCTIONNEMENT MÉTABOLIQUE : La protéine clé qui le déclenche en cas d’obésité

Actualité publiée il y a 1 semaine 2 jours 6 heures
Nature Communications
Comprendre les mécanismes cellulaires de l’inflammation et du dysfonctionnement métabolique induits par l’obésité (Visuel Adobe Stock 185077367)

Comprendre les mécanismes cellulaires de l’inflammation et du dysfonctionnement métabolique induits par l’obésité, c’est la mission que s’est donné cette équipe de la Pohang University of Science & Technology (POSTECH, Corée du Sud), face à la hausse continue du diabète, comorbidité de l’obésité. L’équipe identifie ici, dans la revue Nature Communications, une voie moléculaire « TM4SF19 » qui régule la réponse inflammatoire dans le tissu adipeux. Cette découverte laisse espérer une nouvelle voie thérapeutique qui prévienne le dysfonctionnement métabolique, en cas de surpoids ou d’obésité.

 

L’enjeu est d’importance, alors que le diabète est une comorbidité quasi-systématique de l’obésité, qui touche aujourd’hui, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 16 % de la population. Cette épidémie d’obésité qui connait « l'escalade la plus rapide dans le monde » est aussi la principale cause de troubles métaboliques tels que le diabète, l'hypertension et l'athérosclérose. En d'autres termes près de 20 % de la population mondiale risque de développer un diabète.

 

L’étude se concentre sur les mécanismes qui régissent l'inflammation et le dysfonctionnement métabolique dans les tissus adipeux associés à l'adiposité et à l'obésité. Cet examen des tissus adipeux révèle que :

 

  • la surconsommation alimentaire provoque l’infiltration de différents types de macrophages dans le tissu adipeux ;
  • parmi ces macrophages, certains jouent un rôle dans l’élimination des cellules décédées et dans le maintien de l’équilibre tissulaire, tandis que d’autres provoquent des réactions inflammatoires ;
  • chez les patients obèses, la population des macrophages inflammatoires augmente plus rapidement, exacerbant l’inflammation et obérant la fonction métabolique ;
  • sur les modèles animaux d’obésité, le séquençage d’ARN mononucléaire et des techniques d’imagerie de pointe permettent d’identifier une protéine particulière, TM4SF19, spécifiquement présente dans les macrophages inflammatoires,
  • ainsi que l’augmentation notable des taux de TM4SF19 dans le tissu adipeux en cas de régime riche en graisses ;
  • la protéine inhibe une pompe (V-ATPase) présente dans les lysosomes, qui hébergent diverses enzymes hydrolytiques et jouent un rôle crucial dans la régulation du pH lysosomal. En d’autres termes, la protéine TM4SF19 entrave le processus phagocytaire par lequel les macrophages éliminent les adipocytes épuisés ;
  • en revanche, les macrophages déficients en TM4SF19 démontrent une efficacité significativement accrue pour éliminer les adipocytes décédés : cette déficience en TM4SF19 permet une réduction de la prise de poids induite par un régime riche en graisses et du dysfonctionnement métabolique, par la réduction également de l'inflammation des tissus adipeux et de la résistance à l'insuline.

 

L’identification de TM4SF19 et de son rôle clé dans le développement du dysfonctionnement métabolique, inspire donc une nouvelle cible, pour atténuer les comorbidités de l'obésité.

Plus sur le Blog Diabète
Plus sur le Blog Obésité

Autres actualités sur le même thème