e-CIGARETTE: Des métaux toxiques dans les cig-a-like
Du manganèse, du nickel, du plomb, du chrome et du cadmium, 5 métaux, toxiques et potentiellement cancérogènes lors de l'inhalation sont identifiés dans les liquides de cigarettes électroniques de première génération ou « cig-a-like » (à droite sur visuel ci-contre), révèle cette étude de l’Université Johns Hopkins. Dans ces cigarettes électroniques de première génération, reproduisant la forme d’une cigarette classique, le liquide stocké dans la cartouche est en contact étroit avec la bobine qui chauffe le liquide pour créer l'aérosol. Cette bobine serait la source principale des métaux retrouvés lors de l’inhalation, selon les conclusions de l’étude, présentées dans la revue Environmental Research.
L'étude est la première à rechercher la présence de toute une série de métaux dans plusieurs marques de cigarettes électroniques. Les chercheurs ont analysé le liquide de 5 marques connues de cigarettes électroniques de première génération, à la recherche de cadmium, de chrome, le plomb, de manganèse et de nickel. 3 de ces 5 marques représentent 71% des ventes en 2015. Dans ces cigarettes électroniques de première génération cig-a-like, le liquide est stocké dans la cartouche en contact étroit avec la bobine de chauffage. Pour évaluer les niveaux de métaux, les chercheurs ont analysé des échantillons de liquide non encore chauffés par la bobine.
L'analyse identifie les 5 métaux lourds, des métaux qui peuvent être toxiques ou cancérigènes lors de l'inhalation, dans les 5 marques étudiées, avec des niveaux variables selon la marque.
-Cadmium, chrome, plomb, manganèse et nickel sont retrouvés ainsi dans l'ensemble des marques analysées,
-les niveaux de cadmium sont nettement plus faibles que ceux des autres métaux,
-les concentrations retrouvées sont extrêmement variables selon les marques : une marque présente ainsi une concentration élevée pour les 5 métaux et la concentration de nickel, considéré comme l'agent cancérogène le plus grave lors de l'inhalation atteint 22.600 microgrammes par litre, ce qui est 400 fois plus que la plus faible concentration en nickel retrouvée dans les e-cigarettes d'une autre marque. Dans cette même marque, la concentration de manganèse est de 690 microgrammes par litre, soit 240 fois celle de la concentration la plus basse retrouvée avec une autre marque.
La source principale des métaux, selon les auteurs, serait la bobine qui chauffe le liquide pour créer l'aérosol voire d'autres composants qui constituent la e-cigarette. A ce stade, s'ils ignorent si les niveaux relevés sont dangereux, ils suggèrent la possibilité que ces métaux se retrouvent dans l'aérosol inhalé par les utilisateurs : « ce sont probablement les métaux des bobines qui finissent dans le liquide », explique Ana María Rule, chercheur au Département de la santé environnementale de l'École Bloomberg, « un autre matériau de substitution pour ces bobines pourrait devrait être envisagé et la FDA devrait mieux réglementer le contrôle de qualité des dispositifs e-cigarette ». Aujourd'hui, la réglementation américaine exige que les fabricants de cigarettes électroniques soumettent leur liste d'ingrédients accompagnée des informations sur les ingrédients qui peuvent être nocifs, dont font partie 4 des 5 métaux analysés dans l'étude (le nickel, le plomb, le chrome et le cadmium). Rappelons enfin que l'étude n'a porté que sur les e-cig de première génération.
Jan, 2017 DOI: 10.1016/j.envres.2016.09.026 E-cigarettes as a source of toxic and potentially carcinogenic metals
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