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ENFANT et HÔPITAL : Des robots pour l’humeur et contre la douleur

Actualité publiée il y a 5 années 3 mois 1 semaine
Pediatrics
Ces robots « sociaux » peuvent être bénéfiques aux enfants hospitalisés, stimuler les émotions positives et même leur engagement dans les soins.

Ces robots « sociaux » peuvent être bénéfiques aux enfants hospitalisés, stimuler les émotions positives et même leur engagement dans les soins. Cette équipe du Massachusetts Institute of Technologie (MIT) démontre, pour la première fois, leur utilité, lors des séances de soutien organisées dans les services de pédiatrie même s’ils ne peuvent remplacer bien sûr, les interventions traditionnelles humaines.

 

Des hôpitaux de plus en plus nombreux organisent des interventions dans leurs unités de pédiatrie, durant lesquelles des animateurs spécialisés proposent des activités aux enfants hospitalisés afin de les aider à s’adapter au contexte et aux soins hospitaliers. Ces interventions comportent le jeu, pour la distraction, mais aussi la préparation et l'éducation aux soins médicaux de routine voire aux procédures plus difficiles. Cependant ces personnels ne peuvent pas rester avec tous les enfants, tout le temps. L’idée est donc de donner accès aux enfants, à des robots sociaux qui apportent une présence plus cohérente tout au long de la journée. Par ailleurs, certains certains enfants ne veuillent pas toujours parler « à des vraies personnes » et se confient parfois plus à un animal robotique.

 

Un robot et des résultats émotionnels, physiques et verbaux améliorés chez l’enfant

Ces chercheurs du MIT Media Lab, du Boston Children's Hospital et de la Northeastern University ont développé un ours en peluche robotisé, nommé « Huggable" et l’ont déployé dans plusieurs unités pédiatriques. Huggable est un ours en peluche avec un écran représentant des yeux animés. Bien que l'objectif final soit de rendre le robot totalement autonome, pour l’étude, le robot a été piloté à distance par un spécialiste installé dans le hall situé à l'extérieur de la chambre d'un enfant. Grâce à un logiciel personnalisé, ce spécialiste peut contrôler les expressions faciales et les actions du corps du robot et diriger son regard. Il peut également parler par le biais d'un haut-parleur avec une voix automatiquement modifiée pour avoir une sonorité plus enfantine.

Plus de 50 enfants hospitalisés ont été répartis au hasard en 3 groupes d’interventions : Interactions avec Huggable, interactions avec un Huggable virtuel sur tablette ou avec un ours en peluche traditionnel. Si l’étude démontre principalement la faisabilité de cette nouvelle intervention par « robot » auprès des enfants, elle révèle aussi des émotions plus positives chez les enfants concernés :

 

Bonne humeur et réduction de la douleur perçue : les enfants ayant pu avoir des interactions avec le robot s’avèrent plus mobiles, ils sortent de leur lit plus souvent, et, finalement, nouent des liens émotionnels avec le robot, lui posant des questions personnelles et l’invitant même à revenir plus tard pour rencontrer leurs familles. De plus, les parents font part d’une réduction des niveaux de douleur perçue chez leurs enfants. 93% des jeunes patients ont terminé les interventions organisées avec Huggable.

Même s’il s’agit d’une petite étude, c’est la première à explorer la robotique sociale dans un environnement pédiatrique réel avec des enfants malades. Les auteurs précisent qu’Huggable est bien conçu uniquement pour aider les personnels de santé et non pour les remplacer : « C'est un compagnon qui peut aider les spécialistes et les parents, et tous ceux qui investissent dans la qualité des soins offerts aux enfants ».

 

Un robot pour la continuité des soins ? À l'avenir, ce robot automatisé pourrait être également utilisé pour améliorer la continuité des soins à domicile. L’enfant emporterait son robot à la maison après une visite à l'hôpital et le robot permettrait de renforcer l'observance du traitement. L’utilisation des robots en tant que composante de l’équipe clinique et facteur d’observance nécessitera encore une large réflexion, tout comme l’identification des groupes de patients spécifiques susceptibles de tirer le meilleur parti de ces interventions.


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