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ÉQUILIBRE MENTAL : Génétiquement déterminé pour la vie ?

Actualité publiée il y a 4 années 8 mois 1 semaine
JAMA Psychiatry
Il existe des facteurs génétiques qui affectent une gamme de traits psychiatriques tout au long de la vie d'une personne.

Cette étude de l'Université du Queensland suggère l'influence considérable d'un ensemble de facteurs génétiques sur toute une gamme de traits psychologiques. Une influence stable tout au long de la vie et un tableau qui ouvre la possibilité d'estimer dès l'enfance le risque de névrose à l'âge adulte. Ainsi ces travaux présentés dans le JAMA Psychiatry lient également les problèmes émotionnels, sociaux et psychiatriques chez les enfants et les adolescents, à une incidence plus élevée de la dépression à l’âge adulte.

 

En synthèse, il existe des facteurs génétiques qui affectent une gamme de traits psychiatriques tout au long de la vie d'une personne. Ainsi environ 50% des enfants et des adolescents souffrant de troubles psychiatriques, dont le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH), continuent de souffrir de troubles mentaux à l'âge adulte.

« la continuité entre ces traits à l'enfance et à l’âge adulte s'explique en partie par le risque génétique » 

Les chercheurs australiens ont analysé les données génétiques de 42.998 enfants et adolescents de 7 cohortes en Finlande, aux Pays-Bas, en Norvège, en Suède et au Royaume-Uni. Les participants ont été évalués à plusieurs reprises pour les psychopathologies infantiles éventuelles entre les âges de 6 à 17 ans. L’équipe a développé un score polygénique individuel (PGS) de risque de psychopathologie chez l’Enfant : précisément, les scientifiques ont calculé le niveau de vulnérabilité génétique d'un participant en additionnant le nombre de gènes à risque puis en effectuant des ajustements en fonction du niveau d'importance de chaque gène. L’analyse montre que :

  • le risque de dépression majeure, de névrose mais également d'insomnie et d’IMC élevé chez l'adulte est associée positivement à la psychopathologie infantile ;
  • le bien-être subjectif à l’âge adulte et le niveau d’études sont inversement associés au score PGS à l’enfance ;
  • cette relation perdure à travers les âges tout au long de la vie.

 

L’auteur principal, le Pr Christel Middeldorp de l'Université du Queensland, conclut que si l’estimation de la « vulnérabilité génétique » n’est pas suffisamment précise à ce stade pour faire des prédictions individuelles sur la façon dont certains symptômes vont se développer au fil du temps, « elle pourrait le devenir à l'avenir, en combinaison avec d'autres facteurs de risque ». Les patients à risque génétique pourraient alors bénéficier d'un traitement ciblé, et cela dès l’enfance ou l’adolescence.

 

Enfin, la connaissance des mécanismes sous-jacents pourrait également permettre de personnaliser les traitements.


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