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EXERCICE : 150 à 600 minutes par semaine, la durée optimale ?

Actualité publiée il y a 2 années 1 mois 2 semaines
Circulation
A chacun de trouver sa durée et son intensité, et même bien au-delà des directives de pratique de k'exercice (Visuel Adobe Stock 403185108).

Pratiquer l'exercice de 150 à 600 minutes par semaine est associé au risque de mortalité le moins élevé conclut cette analyse d’une équipe de la Harvard T.H. Chan School of Public Health (Boston). Non seulement, il faut suivre les recommandations, mais en faire un peu plus : 2 à 4 fois la quantité recommandée d'activité physique modérée chaque semaine est associé à un risque réduit jusqu’à 30 % de décès prématuré et sans effet nocif. Mais à chacun de trouver sa durée et son intensité, et même bien au-delà des directives de pratique.

 

L’association entre une activité physique régulière et le risque réduit de maladies cardiovasculaires et de décès prématuré est déjà largement documentée. Cette large analyse, menée auprès de plus de 100.000 participants et sur une période de suivi de 30 ans précise ces avantages :

  • les adultes qui effectuent 2 à 4 fois la quantité actuellement recommandée soit 150 mn par semaine pour l’activité physique modérée, bénéficient d’une réduction de 26 à 31 %,
  • les adultes qui pratiquent 2 à 4 fois la quantité actuellement recommandée soit 75 mn par semaine pour l’activité physique intense, bénéficient d’une réduction du même risque de 21 à 23 %.

Beaucoup d’exercice intense, plus ou moins de risque ?

En dépit des multiples études sur le sujet, il n'est pas clair qu’un engagement dans des niveaux élevés d'activité physique d'intensité prolongée, vigoureuse ou même modérée mais à des niveaux très supérieurs aux niveaux recommandés apporte des avantages supplémentaires ou peut, au contraire, avoir des effets nocifs sur la santé cardiovasculaire, précise l’auteur principal, le Dr Dong Hoon Lee, chercheur au département de nutrition du Harvard T.H. Chan School.

 

L’étude a analysé les données de plus de 100.000 participants, issues de 2 grandes études prospectives (la Nurses’ Health Study et la Health Professionals Follow-Up Study), à 63 % des femmes, âgés en moyenne de 66 ans, à IMC moyen de 26 kg/m2 et suivis en moyenne durant 30 ans. Les participants ont renseigné par questionnaire leur activité physique mais aussi leurs différents résultats de santé et facteurs de mode de vie. L'analyse révèle que :

 

  • la pratique du double de la durée d'activité physique modérée ou vigoureuse chaque semaine actuellement recommandée, est associée au risque de mortalité à long terme le plus faible ;
  • l’observation des recommandations en matière d'activité physique vigoureuse est associée à un risque de mortalité cardiovasculaire réduit de 31 % et à un risque de mortalité non cardiovasculaire réduit de 15 %, pour un risque global de décès toutes causes confondues réduit de 19 % ;
  • l’observation des recommandations en matière d’activité physique modérée est associée à un risque de mortalité cardiovasculaire réduit de 22 à 25 % et à un risque de mortalité non cardiovasculaire réduit de 19 à 20 %, pour un risque global de décès toutes causes confondues réduit de 20 à 21 % ;
  • les participants qui pratiquent 2 à 4 fois la quantité recommandée d'activité physique vigoureuse ou modérée recommandée bénéficient également d’une réduction considérable du risque de décès (voir ci-dessus) ;
  • enfin, aucun effet nocif sur la santé cardiovasculaire n’est constaté chez les adultes qui s'engagent dans une pratique 2 à 4 fois plus élevée que celle préconisée par les directives.

 

Alors que de précédentes études avaient suggéré que les sport d'endurance à long terme et de haute intensité, tels que les marathons, les triathlons et les courses cyclistes de longue distance, peuvent augmenter le risque d'événements cardiovasculaires indésirables, y compris la fibrose myocardique, la calcification des artères coronaires, la fibrillation auriculaire et la mort cardiaque subite, ces données peuvent rassurer les amateurs de sport.

 

« Chaque personne doit s’engager dans la bonne quantité et à l'intensité adaptée d’activité physique, les avantages maximaux, en moyenne, pouvant être obtenus en pratiquant à des niveaux moyens à plus élevés d'activité modérée ou vigoureuse ou une combinaison des 2. Cependant nous montrons ici que faire plus de 300 minutes d'activité physique aérobie d'intensité modérée ou plus de 150 minutes d'exercice physique aérobie d'intensité vigoureuse chaque semaine peut réduire encore plus le risque de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse et la mortalité ».

 


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