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EXERCICE CARDIO : Bon pour le cortex, bon pour la santé neurovasculaire

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 3 semaines
Neuroscience
Les dernières études suggèrent la supériorité d’un l'exercice rigoureux pour contrecarrer le déclin cognitif (Visuel Adobe Stock 487517536)

On ne compte plus les recherches montrant que la pratique régulière de l’exercice « compte » aussi pour la santé cérébrale et cognitive. Cependant, les dernières études suggèrent la supériorité d’un l'exercice rigoureux pour contrecarrer le déclin cognitif. C’est le cas de cette recherche de l’Université du Texas (Dallas), publiée dans la revue Neuroscience et qui confirme que maintenir sa forme « cardio » en pratiquant régulièrement des exercices intenses contribue à « maintenir » la santé du cerveau des personnes plus âgées.

 

L’étude suggère aussi que le modèle CRUNCH (Compensation-Related Utilization of Neural Circuits Hypothesis) ou processus de compensation qui consiste à mobiliser des zones cérébrales distribuées sur les deux hémisphères, alors que la même tâche engage un seul hémisphère chez les personnes plus jeunes - ce qui permettrait aux plus âgés d’avoir des performances similaires à celles des personnes plus jeunes-, n’est pas observable chez toutes les personnes plus âgées.

 

L’auteur principal, le Dr Chandramallika Basak, professeur agrégé de psychologie et son équipe décrivent ici les processus par lesquels une activité physique intense et une bonne forme cardiorespiratoire aident le cerveau des plus âgés à compenser les déficiences liées à l’âge.

L’exercice intense permet de maintenir les fonctions cognitives supérieures

L’étude démontre ainsi l’importance du maintien de la forme physique et de l’exercice régulier et intense pour prolonger la santé neurologique, avec l’aide de l’IRM fonctionnelle pour mesurer les fluctuations des signaux dépendants du niveau d’oxygène dans le sang. L’expérience est menée avec 52 participants, âgés en moyenne de 73 ans, invités à effectuer des tâches impliquant plusieurs types de fonctions cognitives complexes, dont la commutation, la mise à jour de la mémoire ou encore et l'anticipation des événements.

 

Ces participants plus âgés ont été répartis en catégories de forme physique élevée ou faible en fonction de leur fréquence déclarée de pratique d’activités physiques intenses telles que le jogging, la natation, le cyclisme, le tennis en simple, la danse aérobique ou le ski. Les performances cognitives de ces participants ont été comparées à celles de témoins, plus jeunes (âge moyen de 26 ans). L’analyse révèle que :

 

  • le cerveau de personnes âgées en bonne forme cardiovasculaire « ressemble » à celui de jeunes adultes, notamment au cours d’une tâche cognitive complexe qui nécessite de changer rapidement d’axe de concentration et de mettre à jour rapidement la mémoire ;
  • les analyses IRMf indiquent que les jeunes adultes utilisent principalement le cortex préfrontal dorsolatéral -une région impliquée dans la mémoire de travail et qui est davantage activée au fur et à mesure que les tâches deviennent plus exigeantes ;
  • les cerveaux plus âgés suractivent le cortex préfrontal dorsolatéral, même lorsque la tâche est simple. Lorsqu’une tâche est extrêmement difficile, l’activation de cette région diminue généralement chez les personnes âgées, alors que les adultes plus jeunes peuvent encore compter sur une augmentation.
  • C’est précisément le modèle CRUNCH qui suggère que les participants plus âgés ne sont plus capables de moduler cette région cérébrale pour soutenir l'exécution de leurs tâches et doivent compenser avec d’autres zones cérébrales.
  • Cependant, les participants âgés en bonne forme physique ne suractivent leur cortex préfrontal dorsolatéral uniquement à des niveaux de difficulté plus élevée ;
  • les participants âgés en bonne forme physique compensent, en plus, en activant une autre région du cerveau, le lobe pariétal supérieur ;
  • enfin, les différences dans l'exécution des tâches et l'activité cérébrale entre les sujets jeunes et les sujets plus âgés en bonne forme physique sont beaucoup plus faibles que les écarts entre les sujets jeunes et les adultes âgés en mauvaise forme physique.

« La forme physique peut donc être un facteur modificateur important ».

« Nos résultats confirment les bénéfices d’une activité physique intense pour maintenir le traitement cognitif dans le cortex préfrontal des personnes âgées -à l’identique de celui des adultes plus jeunes- tandis que la forme cardiorespiratoire peut préserver la santé neurovasculaire des régions postérieures du cerveau ».

 

Que signifie précisément activité physique intense ? Les chercheurs précisent qu’il s’agit d’une activité physique qui augmente réellement la fréquence cardiaque et la capacité pulmonaire.

 

« De nombreuses capacités se réduisent avec le vieillissement. Nous montrons ici que des niveaux élevés d’activité physique intense et une bonne forme cardiorespiratoire permettent de mieux utiliser les zones cérébrales normalement impliquées mais aussi de recruter plus facilement des régions cérébrales supplémentaires qui permettent de compenser et de maintenir ces fonctions cognitives complexes ».


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