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EXERCICE vs SLA ?

Actualité publiée il y a 4 mois 2 semaines 3 jours
Neurology
Les personnes qui ont pratiqué plus d’exercice à l'enfance ont-elles un risque plus faible de sclérose latérale amyotrophique (SLA) ? (Visuel Adobe Stock 210187231)

Les personnes qui ont pratiqué plus d’exercice à l'enfance ont-elles un risque plus faible de sclérose latérale amyotrophique (SLA) ? Cette équipe de neurologues de l'hôpital universitaire d'Akershus (Norvège) nous répond, avec cette étude publiée dans la revue Neurology : des niveaux modérés d'activité physique et de forme physique sont bien liés à un risque réduit de SLA plus tard dans la vie. Cependant, cette association entre l'activité physique et le risque de SLA n’est curieusement retrouvée que chez les participants masculins, et non chez les femmes.

 

La SLA est une maladie neurodégénérative rare et progressive qui affecte les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Les personnes atteintes de SLA perdent la capacité d’initier et de contrôler les mouvements musculaires, ce qui conduit à une paralysie totale et à la mort. La durée de vie moyenne après le diagnostic est de 2 à 5 ans. La question de savoir si l’exercice dès l’enfance peut contrarier le développement de la SLA est donc essentielle.

 

L’auteur principal, le Dr Anders Myhre Vaage, de l'hôpital d'Akershus ajoute : « le diagnostic de SLA chez des athlètes à un jeune âge a suscité l'idée inconfortable qu'une activité physique plus élevée pourrait au contraire, favoriser le développement de la SLA. Cependant, notre étude révèle que du moins chez les hommes, un mode de vie plus actif est associé à une réduction du risque plus de 30 ans plus tard dans la vie ».

La pratique de l’exercice à l’enfance pourrait réduire de 40 % le risque de SLA

L’étude a suivi 373.696 participants âgés en moyenne de 41 ans pendant 27 ans. 504 ont développé la SLA, à 59 % des hommes. A l’inclusion, les niveaux d'activité physique des participants au cours de l'année écoulée ont été documentés comme « sédentaire », « au minimum de 4 heures par semaine de marche ou de vélo », « au minimum de 4 heures par semaine de sport ou de jardinage intensif » ; « participation à des entraînements intensifs ou à des compétitions sportives plusieurs fois par semaine ». En raison du faible nombre de participants ayant le niveau d'activité physique le plus élevé, les chercheurs ont combiné les 3è et 4è catégories en un seul groupe d'activité physique élevée. L’analyse révèle que :

 

  • sur les 41.898 participants masculins ayant le plus haut niveau d’activité physique, 63 ont développé la SLA ;
  • sur les 76.769 participants masculins ayant un niveau d’activité physique intermédiaire, 131 ont développé la SLA ;
  • sur les 29.468 participants masculins ayant le niveau d’activité physique le plus faible, 68 ont développé la SLA ;
  • après prise en compte des  facteurs de confusion possibles -pouvant affecter le risque de SLA-, tels que le tabagisme et l'indice de masse corporelle, l’analyse conclut que :

 

  • chez les participants masculins, par rapport à ceux ayant le niveau d'activité physique le plus faible,
  • ceux ayant des niveaux d'activité physique modérés présentent un risque réduit de 29 % de SLA ;
  • les hommes ayant eu des niveaux d'activité physique élevés présentent un risque réduit de 41 % de SLA ;

  • les participants évalués comme ayant une bonne forme physique, présentent un risque réduit de 32 % de SLA vs ceux ayant une fréquence cardiaque au repos plus élevée ;
  • chez les hommes, non seulement des niveaux modérés à élevés d'activité physique et de forme physique n'augmentent pas le risque de SLA, mais ils peuvent être protecteurs contre la maladie.

 

Des recherches supplémentaires sur ce lien entre exercice et SLA restent cependant nécessaires pour mieux comprendre les différences entre les sexes et cette association dans le cas de niveaux d’activité physique élevés, comme chez les athlètes par exemple.


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