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FAIBLE POIDS de NAISSANCE et dangers particuliers de l’obésité plus tard dans la vie

Actualité publiée il y a 2 mois 3 semaines 2 jours
EBioMedicine
C'est un signal d'alarme aux personnes nées avec une insuffisance pondérale et qui développent ensuite l’obésité (Visuel Adobe Stock 483874410)

C’est un signal d’alarme adressé par ces scientifiques de l'Université de Copenhague aux personnes nées avec une insuffisance pondérale et qui développent ensuite l’obésité : la recherche, publiée dans la revue EBioMedicine documente pour la première fois une interaction ou un « interplay » entre le poids à la naissance et le risque de complications liées à l'obésité dès l'enfance. Des résultats qui soulignent la nécessité d’approches de prévention et de traitement pour les enfants obèses nés avec un faible poids de naissance.

 

900 millions de personnes vivent dans le monde avec l’obésité, normalement caractérisée par l’IMC. Même si un IMC élevé augmente le risque de diverses maladies cardiométaboliques et est responsable d'environ 5 millions de décès par an, tout le monde n'est pas également exposé au risque. Plusieurs études ont même documenté des « paradoxes de l’obésité », c’est-à-dire des situations où l’obésité n’est pas un facteur de mauvais pronostic.

 

Ces chercheurs de l'Université de Copenhague regardent, « dans l’autre sens » comment un faibe poids à la naissance peut cependant augmenter encore les complications de santé de l’obésité. La recherche suggère que des données telles que le poids réel à la naissance, les déterminants génétiques du poids à la naissance et l’obésité à l’enfance pourraient permettre de détecter ce risque de complications cardiométaboliques, plus tard dans la vie.

Détecter le risque cardiométabolique élevé, chez ces enfants

« En d’autres termes, nous montrons que les individus nés avec un faible poids à la naissance, ou qui sont génétiquement prédisposés à un faible poids à la naissance, peuvent être plus vulnérables aux risques de l’obésité, dont « l’excès de graisse viscérale », tout au long de leur vie », précisent les auteurs.

 

De précédentes recherches avaient déjà suggéré que les personnes nées avec un poids de naissance élevé présentent plus de risques de développer un IMC supérieur plus tard dans la vie. D’un autre côté, il existe des preuves solides que les personnes nées avec un faible poids à la naissance ou ayant une prédisposition génétique à un faible poids à la naissance encourent un risque accru de maladies cardiométaboliques, comme le diabète de type 2.

 

L’étude actuelle analyse les données de santé d’une cohorte danoise (HOLBÆK) plus de 4.000 enfants et adolescents avec et sans obésité. L’analyse révèle que :

 

  • en moyenne, un faible poids de naissance n’a pas d’effet indésirable chez les enfants qui atteignent un poids normal ;
  • l’obésité entraîne davantage de risques pour la santé si l’enfant naît avec une insuffisance pondérale ;
  • la sensibilité à l’hormone insuline, notamment, qui aide à réguler la glycémie est considérablement réduite chez ces enfants, ce qui constitue un facteur de risque de diabète de type 2.

 

« Chez les enfants obèses, nous constatons une sensibilité à l'insuline presque normale chez les enfants nés avec un poids de naissance élevé et une sensibilité à l'insuline considérablement diminuée chez les enfants de faible poids à la naissance », explique Pauline Kromann Reim, chercheur à l’Université de Copenhague ainsi qu’au Novo Nordisk Foundation Center for Basic Metabolic.

 

Quelle explication ? Le corps stocke normalement la graisse dans les cellules adipeuses situées sous la peau, appelées graisse sous-cutanée. Mais ces réserves de graisse peuvent être sous-développées chez les enfants nés avec un poids insuffisant et ne peuvent donc pas se développer autant que nécessaire pour stocker davantage de graisse. Au lieu de cela, leur corps stocke de la graisse, appelée graisse viscérale, autour des organes. Si la graisse sous-cutanée n’est pas dangereuse pour l’organisme – mais est essentielle à son bon fonctionnement – ​​des niveaux plus élevés de graisse viscérale ont toute une série d’impacts négatifs sur la santé, notamment un risque accru de diabète de type 2.

 

Des approches de prévention et de traitement spécifiquement adaptées aux enfants obèses nés avec un faible poids de naissance sont donc nécessaires :

 

« De telles stratégies ciblées pourraient réduire leur risque de développer des complications cardiométaboliques liées à l'obésité, plus tard dans la vie ».


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