FIBRILLATION AURICULAIRE, CAILLOTS : Et s’il y avait mieux que la warfarine ?
Un nouveau médicament anticoagulant décrit comme « moins susceptible de provoquer des saignements » est testé par ces chercheurs britanniques qui ont comparé plusieurs anti-coagulants chez près de 200.000 patients. Les données, présentées dans le British Medical Journal, montrent que ce nouvel anticoagulant réduit de 34% le risque de saignement majeur chez les patients atteints de fibrillation auriculaire.
Les chercheurs de l'Université de Nottingham ont testé 4 médicaments, la warfarine, l'apixaban, le dabigatran et le rivaroxaban. La warfarine, le plus vieux de ces médicaments, est utilisée depuis des décennies pour prévenir la formation de caillots sanguins qui entraînent des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques ou la thrombose veineuse profonde (TVP). Enfin, ces médicaments sont également utilisés chez les personnes ayant un rythme cardiaque irrégulier ou fibrillation auriculaire, une condiion dont les caillots sanguins sont une complication fréquente. Les effets indésirables majeurs des anticoagulants sont les saignements, dans l'estomac ou le cerveau.
Les chercheurs ont analysé les données de 196.061 patients ayant reçu récemment une prescription d’anticoagulant entre 2011 et 2016, en particulier celles concernant les effets secondaires et indésirables dont les saignements majeurs nécessitant une hospitalisation, l’AVC, la TVP ou le décès qu’elle qu’en soit la cause. Les données ont été analysées séparément pour les patients traités pour la fibrillation auriculaire et ceux traités pour d'autres raisons. Enfin, l’équipe a pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont l'âge, le sexe, l'origine ethnique, le tabagisme, l'alcool, la tension artérielle, d'autres maladies et la prise d'autres médicaments. L’analyse montre que :
- environ la moitié des patients prenant des anticoagulants avait reçu un diagnostic de fibrillation auriculaire (FA) ;
- les participants qui prenaient de la warfarine étaient plus susceptibles de subir un saignement important que ceux prenant l'apixaban ;
- les participants qui prenaient la warfarine ont subi de 26,54 à 30,29 (selon la base de données analysée) saignements majeurs/1.000 personnes et/an ;
- les participants qui prenaient l'apixaban ont subi de 16,62 à 22,29 (selon la base de données analysée) saignements majeurs/1.000 personnes et/an ;
- ces données suggèrent une diminution de 34% du risque de saignement majeur chez les personnes atteintes de FA et une diminution de 40% chez les patients exempts de FA, qui prennent l’anticoagulant apixaban.
- La différence dans les taux de saignements majeurs entre la warfarine et le dabigatran ou le rivaroxaban était trop faible pour être statistiquement significative, chez les personnes avec ou sans FA.
- Les participants sans AF étaient 75% moins susceptibles d'avoir une TVP sous dabiagran et 58% moins susceptibles de TVP avec l'apixaban.
- Cependant, en cas de décès quelle qu'en soit la cause de faibles doses de 2 des nouveaux médicaments étaient liées à une augmentation du risque par rapport à la warfarine. Le risque de décès pour les participants prenant du rivaroxaban ou de l'apixaban à faible dose est également augmenté par rapport à la warfarine chez les personnes sans AF.
L'anticoagulant apixaban semble donc permettre une diminution du risque d'événements hémorragiques majeurs par rapport à la warfarine à la fois chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire et sans fibrillation auriculaire.
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