FIBROMYALGIE: Elle réveille en moyenne plus de 6 fois par nuit
Les patients atteints de fibromyalgie présentent aussi fréquemment des troubles du sommeil. Mais c’est un type d’insomnie bien spécifique documenté par cette étude chez ces patients, un sommeil moins profond, une incapacité à maintenir un sommeil continu, mais cependant une plus grande unité de sommeil par rapport à l’insomnie primaire. Des données présentées dans le Clinical Journal of Pain, qui non seulement confirment les troubles du sommeil au nombre des multiples symptômes handicapants de la fibromyalgie, mais qui suggèrent, un nouvel indicateur de la maladie, un type bien spécifique d'insomnie.
Rappelons que la fibromyalgie, n’est pas une maladie rare. Cette affection reconnue tardivement qui touche plus de 2% de la population des pays riches, est responsable de douleurs variables, diffuses et chroniques, souvent handicapantes au quotidien, sans traitement “standard” et fréquemment associées à une fatigue profonde. La douleur généralisée affecte plusieurs régions du corps. C’est une douleur diffuse sans source définie et apparente. Au point que se pose la question d’une hypersensibilité centrale ou des petites fibres nerveuses. Enfin, la fibromyalgie a déjà associée à une hypersensibilité aux événements « non douloureux » et aux troubles du sommeil.
C'est une combinaison d'une diminution de la persistance du sommeil, en particulier à ondes lentes et d'une augmentation de la succession de réveils nocturnes de courte durée et des épisodes de sommeil qui vient caractériser ces troubles du sommeil chez les patients atteints de fibromyalgie. Ainsi, si globalement la durée d'éveil nocturne est globalement similaire à celle de personnes souffrant d'insomnie primaire, elle est, en cas de fibromyalgie répartie complètement différemment au cours de la nuit.
Les Chercheurs de l'l'université d'Ontario ont suivi 132 patients souffrant de fibromyalgie, ayant déclaré des difficultés de sommeil, 109 patients souffrant d'insomnie primaire et 52 patients exempts de troubles du sommeil. Les participants étaient principalement des femmes âgées de 30 à 50 ans. L'analyse montre que
Ø ces patientes vivent des épisodes d'éveils nocturnes fréquents, soit près de 6 par nuit, mais relativement courts (en moyenne 1,23 min) et bien plus courts qu'en cas d'insomnie primaire.
Caractériser pour cibler et traiter : caractériser ces troubles du sommeil, associés à la fibromyalgie va permettre aux médecins d'affiner le diagnostic mais aussi de mieux gérer ces troubles et d'une manière différente de l'insomnie primaire. Réduire la fréquence des épisodes successifs d'éveil et de sommeil, rétablir la capacité à maintenir un sommeil continu peut contribuer à traiter plus globalement la maladie : une précédente étude de l'Université de Californie à Berkeley avait identifié de premières voies dans le thalamus, la zone du cerveau qui régule le sommeil, impliquées dans ces perturbations du sommeil.
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